Line-up sur cet Album
- Lorenzo Vissol : Batterie
- Marty VK : Guitares
- Romeo Promos : Guitares
- Ricky Mandozzi : Chant, Basse
- Guest : Andrea Vissol : Choeurs
Style:
Thrash Death MetalDate de sortie:
02 octobre 2020Label:
Redefining Darkness RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Très souvent, je m’interroge sur le pourquoi d’un tel revival ?
Pourquoi tant de groupes reviennent aux sources d’une musique qui a explosé dans les mid eighties pour s’effondrer moins de dix ans plus tard, pour revenir encore plus forte encore ?
Un tel constat est certes valable dans le thrash metal, mais… si on regarde bien autour de nous, c’est quasiment dans tous les domaines culturels qu’on revient à cette glorieuse décennie en matière artistique.
Revenir aux base, c’est bien, mais pourquoi ?
Et une théorie me vient en tête : ne serait-ce pas là un phénomène purement sociétal ?
Au delà du fait que les années 70 et les années 80 (et peut être le début des années 90) ont été des plus riches en matière de révolution culturelle – musique, cinéma et publicités en tête – ces deux décennies représentent surtout les dernières pendant lesquelles nous jouissions d’une liberté absolue en matière de créativité.
Aujourd’hui, à l’heure où l’humour devient standardisé, que la musique semble devoir – du moins celles qui passent constamment comme un matraquage dans les me(r)dias – correspondre à une norme à laquelle on ne doit pas déroger sous peine de ne jamais passer sous les projecteurs, on semble être emprunts d’une nostalgie de sons qui nous rappellent la période où on vivait finalement plus heureux que maintenant qu’on nous bride dans nos libertés les plus fondamentales…
Bref, moi-même, désormais jeune quinquagénaire ayant connu les années 80 lors de mon adolescence, je me retranche de plus en plus vers des groupes qui correspondent tant à mon amour du thrash metal et ma nostalgie de cette belle époque !
Et en ça, un quatuor comme les belges de Schizophrenia, anciennement Hämmerhead – nom sous lequel ils ont sorti deux EP Faster Than Lightning (2013) et The Doom That Came to Sarnath (2014) –, représentent bien ce thrash / death metal propre à quelques formations qui nous ont collé quelques classiques dans le genre.
Bon, déjà, quand on s’appelle “Schizophrenia” et qu’on évolue dans un registre bien thrash, l’ombre des vieux Sepultura (comprendre, pré-“Roots”) n’est pas loin.
Ensuite, il suffit de poser une oreille sur les cinq titres de ce premier EP – sorti en début d’année en autoproduction pour se voir ressortir après une signature chez Redefining Darkness Records – sous ce nom pour comprendre que le Sodom de l’époque Persecution Mania jusqu’à Tapping the Vein n’est pas loin non plus.
Et surtout, un nom qui vient de suite en tête, c’est Demolition Hammer qu’ils ont du parfaitement écouté.
Et clairement, ce quatuor d’Antwerp qui comporte en son sein le batteur Lorenzo Vissol (qui martyrise les futs chez les excellents Bütcher) et deux rescapés de l’époque Hämmerhead, et loin d’être une équipe qui joue au niveau amateur ! On peut même dire que les quatre gaillards connaissent parfaitement bien leur sujet et deliver une copie parfaite pour le genre proposé !
Alors oui, cet EP nous replonge plus de trente ans en arrière avec un riffing purement saccadé, un chant qui donnerait presque l’impression d’entendre Tom Angelripper, et une section rythmique qui s’en donne à cœur joie.
Parce que, niveau accalmie, y a pas !
Ca speede, ça thrashe et ça ne s’encombre d’aucun compromis… ni d’innovation !
Chaque début de titre donne une sensation de “je connais déjà” avec ses influences parfaitement palpables.
Et pourtant, le groupe a cette maîtrise et cette maturité qui le rend crédible et va surement ravir jusqu’au plus exigeant des thrashers… et chacun sait que “thrasher exigeant” frôle le pléonasme.
Tracklist :
1. Structure of Death (3:44)
2. Perpetual Perdition (4:23)
3. Mortal Sin (4:07)
4. Schizophrenia (4:14)
5. Beyond Reality (3:29)
Bandcamp
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