Line-up sur cet Album
- Julien Aldeguer – Guitare
- Adnane Tellou – Chant
- Rémi Sérafino – Batterie
- Guillaume Marill - Basse
Style:
Métal avec plein de trucs dedansDate de sortie:
15 octobre 2019Label:
AutoproductionNote du SoilChroniqueur (Antirouille) : 9,5/10
Jeune formation niçoise, Schrodinger autoproduit sa première sortie sous forme d’un EP au doux titre de Santa Sierra. En cherchant un peu l’origine du mot “Schrödinger”, je n’ai obtenu que céphalées ou vertiges, et rien qu’au fait de repenser aux diverses définitions de physique quantique lues ce jour-là, je commence à voir flou autour de moi. Alors, si tu veux savoir, démerde-toi. Qu’il y ait ou non un rapport entre le nom du groupe et le chat, ses molécules et aux probabilités, ces mêmes vertiges et céphalées ont repris à l’écoute des six titres de cet EP. Bordel ! C’est quoi, ça ? Quel est le con qui a affirmé que tout a été dit, écrit et joué ? Qu’il se cale Santa Sierra sur les oreilles et qu’il la ferme.
C’est bien de vouloir essayer des trucs, de vouloir mélanger tel ou tel style avec tel ou tel genre ou sous-genre souvent à l’opposé l’un de l’autre. Certains ont essayé avant ou essayent encore aujourd’hui et beaucoup se sont ramassés ou sont en train de se ramasser la gueule avec brio. Mais là, avec Schrodinger, d’une, jamais des mélanges aussi peu probables n’ont été essayés, du moins pas de mémoire, et de deux… c’est presque parfait, à quelques coin-coin qui coincent près. Merde, fallait oser et rien que pour ça… chapeau bas !
Oui, fallait oser poser une voix blackeuse crasseuse sur du djent et enchaîner comme si ce passage n’avait pas eu lieu avec une voix haut perchée sur un metal prog entêtant suivi d’un passage limite pop pris à contre-pied par une double grosse caisse désireuse d’en découdre avec les BPM (“Love and Saucers”).
Oser marier le rock et le hardcore sur quelques lignes de black ou de death (“Plastic Monkeys”). Ils sont là les coin-coin qui coincent.
Oser tout envoyer chier pour se lancer dans des rythmes mexicains, portoricains nous replongeant dans l’esprit Mano Negra mais avec cette putain de voix blackeuse qui vient tout péter (“Santa Sierra (Mecanica Electrica)”).
Oser poser du rap américain navigant entre Twenty One Pilots et Eminem sur du nu metal (“420”).
Oser changer d’orientation et ne pas faire de metal sur un titre pour nous plonger sur… du rock expérimental limite Bossa Nova (“Superman”).
Oser le mélange, entre autre, rap US/ hip hop, jeu de guitare hyper maîtrisé, voix éraillée immonde (“Slack”).
Il y a du level chez notre quatuor niçois, mais comment pouvait-il en être autrement pour pouvoir jouer et jongler avec autant de styles différents ? C’est fait avec une telle maîtrise… Je t’invite à suivre le lien de leur site Internet pour faire connaissance avec eux, parce que moi je vais arrêter là et me recaler Santa Sierra sur les esgourdes et flipper pour la première fois car je me suis peut-être planté sur une chronique.
Messieurs, bravo !
Schrodinger est d’ores et déjà LA découverte de 2019 et la question pertinente est : « Qu’allez-vous oser après Santa Sierra ? » Les possibilités sont tellement nombreuses… Allez ! Faut s’y remettre, et vite !
Tracklist :
01 Love and Saucers
02 Plastic Monkeys
03 Santa Sierra (Mecanica Electrica)
04 420
05 Superman
06 Slack
Site officiel: https://schrodinger-band.com
Facebook: https://www.facebook.com/schrodingerofficial
Instagram: https://www.instagram.com/schrodingerofficial
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