Scornforger – Neighbours Are Livin’Dead
Line-up sur cet Album
- Pietro : Chant
- Thib : Guitare
- Erix : Basse
- Flo : Batterie
Style:
ThrashDate de sortie:
Aout 2011Label:
Auto ProductionNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 07 / 10
Après seulement deux années d’existence et un premier Ep 5 titres auto produit « Thrash Till You Puke », le quatuor de Fréjus/Nice/Antibes Scornforger s’offre son premier album reprenant ces cinq plages initiales agrémentées de six nouvelles. Formé autour de trois Dividead et du batteur Flo (Assacrentis, Fir Bolg), nos sudistes déboulent donc avec ce « Neigbours Are Livin Dead » qui d’emblée attirera votre attention par un excellent artwork Cover typé « Cannibal Corpse » certes ; mais néanmoins signé par le planétairement connu Jean Pascal Fournier (Avantasia, Edguy, Lonewolf, Dragonforce… excusez du peu !). Un élément qui s’avérera donc de prime abord surprenant quand vous saurez que le combo n’est pas encore sous signature label, mais qui vous incitera et inclinera à penser que nos petits gars se sont donnés les moyens de leurs intentions. Ce que vous aurez intrinsèquement raison de croire d’autant plus que l’enregistrement réalisé par Damien Rainaud au « Omen Recording Studio » proposera une production sonore propre et sans faille.
Après ce petit cadrage/présentation/mise en place, vous faire toucher du doigt la musicalité des onze titres assénés par Scornforger sera on ne peut plus aisée. Un thrash old school des eighties pur jus, nimbé parcimonieusement de la lourdeur du Death mélodique. Dans mon petit éventail de milliers de combos déjà chroniqués en quelques décennies, ces nouveaux venus devraient s’installer gaillardement entre deux autres excellentes pointures hexagonales que sont les rhodaniens de Blackness et les franciliens d’Evil One. Un ton au dessous cependant, car les deux formations précitées ont déjà des vécus et des expériences plus conséquentes. Des états de faits leurs permettant d’éviter certains écueils et baisses de tensions et d’intérêt auditif dont fera .montre, -très parcimonieusement néanmoins-, ce « Neighbours ». Car les dix meilleurs moyens de tuer un zombie s’avéreront majoritairement toutes à la fois homogènes, conquérants et surtout convaincants.
Menée tambour battant, la tracklist se délovera sans manquements criards et à une vitesse grand V. Après une courte intro instrumentale épileptique et entrainante, « Living Dead United », nos dépravés de la Riviera française lâchent immédiatement les chevaux et « Thrash Till You Puke » vous saisira aux trippes autant par son tempo soutenu que ses dualités de chant gras et éraillé, ou encore son solo guitare déchirant et bien amené. Après seulement deux titres, force est de constater que quoique non révolutionnaire pour deux sous, Scornforger maitrise avec talent sa recette. La doublette suivante saignée dans la même veine, « 1692 », « Blood Calls Blood », et profitant de surcroit d’intro de haute tenue assoira définitivement cette impression de « déjà tant entendu mais malgré tout excellent ». La baisse de régime arrivera cependant avec la triplette suivante qui se révélera moins attractive. « Hell Ride » et ses lignes de basse énormes en réponse à sa lead itérative incisive véritable scalpel fera encore son effet certes. Mais un « Panick Attack » moins marquant ou encore un « Non Believer », -à l’entame ambiante plus apaisée en premier semblant d’ilot de quiétude virant cependant rapidement dans l’échevelé- commenceront à viscéralement souffrir de redondances cycliques.
L’alchimie concoctée et assénée par Sornforger retrouvera ensuite son second souffle pour terminer en roue libre, mais nous laissant quand même au palais cette impression sanguinaire que nos zombies devraient s’essayer à plus de diversités et prises de risques dans leurs compositions. « Nuclear Leak » relancera néanmoins avec succès la sauce par ses ruptures et toujours cette lead acérée et entrainante qui comme sur le superbe final du titre éponyme à l’opus nous confortera dans notre sentiment. Celui que le combo se fait plaisir, a le potentiel et ne se prend pas la tête ; mais navigue quand même trop en eaux filtrées et connues de par la faute de compositions délivrées dans un moule trop unique. Il n’empêche que ce premier jet reste empli de promesses et toute à la fois fichtrement efficace et convaincant. Reste à mâtiner tout cela d’expérience, de prises de risques (je le réitère), et d’onces d’originalités pour véritablement se tailler un steack saignant dans notre planète métal hexagonale.
Myspace : http://www.myspace.com/scornforger
Facebook : http://www.facebook.com/scornforger
Laissez un commentaire