Line-up sur cet Album
Hugo Bordage: Chant Benoît Prigent: Guitare Paul Connan: Basse Elli Meunier: Guitare Galaad Biannie: Batterie
Style:
Black MetalDate de sortie:
1er Octobre 2011Label:
Non signéNote de la Soilchroniqueuse (Gwenn): 8/10
Il a fallu que je change de région pour démasquer un groupe de Black Metal qui manigançait son plan dans les rues mortes de la ville de Morlaix (Finistère Nord). Scornwind. Il est évident que la région est tout à fait propice à des inspirations liée à la force et à l’hostilité de la nature. Puissance et énergie indomptable, tels ont sans doute été créés les rochers de Huelgoat, représentés sous une lumière de soleil couchant par l’Art Work de ce premier EP. Ici, une photo qui paraît naturelle, dont le seul élément de renforcement se situe dans la qualité du cadrage. Le dos de l’EP est tout aussi naturel, représentant le fracas d’une vague sur une roche finistérienne, cela se suffisant à lui-même.
L’Intro, un jeu doux de guitare sur un fond d’océan calme, plonge l’auditeur dans une torpeur qui annonce l’orage. Ce passage promet une belle production sonore. La thématique de l’Intro est aussitôt reprise par le début de « Drowning Into Sorrow » qui s’avère vite fait de n’avoir rien à envier à la scène Black Metal actuelle et si certains aspects seraient encore à travailler (rendu sonore des guitares), cela s’excuse par le retour très à la mode de caractéristiques « raw » rendues au Black Metal. Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Une voix d’une qualité indéniable vient souligner une structure simple, classique, contrastée et totalement dans l’esprit puissant du Black Metal. Un titre complet et très intéressant. « I am North and South » emprunte des éléments appartenant à certains aspects « Depressive Suicidal Black metal ». Ambiante et enivrante, la rythmique laisse libre accès à une atmosphère noire et tout en échos funèbres. Une veine à exploiter de manière encore plus approfondie, car la structure bien que très simple, fonctionne à merveille. Le son ne présente ici aucune incohérence ni décalage à noter. La guitare est reprise ici de manière douce et cela évite le plongeon dans des répétitions qui pourraient être trop longues, sans compter que le travail de la voix est encore une fois un point très fort de Scornwind.
« The Wanderer », faisant preuve de ténacité, de rapidité et de technique, montre surtout que l’ambiant n’est pas la seule fibre du groupe Breton. Magnifique morceau aux accords mineurs et dont le jeu de batterie tient la structure très bien foutue, si je puis dire. Un passage de guitare nature également dans ce titre afin de marquer un contraste fort (bien que celle ci ne soit pas toujours nécessaire partout…) avant de terminer l’EP plein de promesses avec « Dawn of Non – Lasting Ataraxia » qui se différentie des titres précédents de manière notable. On ne peut écouter Scornwind sans évoquer quelques inspirations à la Nargaroth mais tant mieux, ça ne sera pas pour me déplaire mais ici, on trouve vraiment la même haine forgée dans l’alliance de la voix et de la rythmique. Mon coup de cœur.
A découvrir et à surveiller, cet EP ne manque pas de promesses concrètes et surtout, qualitatives.
Myspace: http://www.myspace.com/scornwind
1 Commentaire sur “Scornwind – EP”
Posté: 9th Juil 2015 vers 20 h 14 min
Juste une question,c’est pas une proche du groupe qui a écrit cette chronique?
Laissez un commentaire