Line-up sur cet Album
Reinhard Kruse - Chant, Basse / Franck Tiesing - Guitares / Ralf Maunert - Batterie. Guest : Bülent Sendallar - Spoken word sur 9.
Style:
Speed metalDate de sortie:
30 octobre 2020Label:
MDD RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
En janvier dernier, je manifestais une joie non dissimulée de pouvoir entendre un nouvel album de S.D.I. , groupe pour lequel j’avais une tendresse particulière depuis 1986 et son premier album Satans Defloration Incorporated sur lequel des titres comme “Quasimodo”, “Wanker”, “Take off your Hands”, le très court de cinq secondes “Bullshit” (le “You suffer” allemand, quelque part… avant l’heure), “Bloodsucker” et surtout le très romantique “I wanna fuck ya” ont longtemps mis à mal mes cervicales d’adolescent !
Une joie certes mais en demie teinte : si 80s metal band avait tout du sympathique album de heavy / speed metal à l’Allemande, il était en dessous de ce que j’avais espéré !
Ce n’est surement pas un mauvais album, mais mon attente et mes espoirs ont dû être trop hauts : à la réécoute, ça me fait encore l’effet du petit album sympa qu’on s’écoute de temps en temps et qu’on range dans sa CDthèque entre le précédent et le suivant.
Et là, HDD Records a la magnifique idée de rééditer le deuxième album du groupe Sign of the Wicked !
Et là, j’applaudis des deux mains (pas pratique pour pianoter sa chronique, mais on fera avec).
Et c’est avec un plaisir immense que je me réécoute les neuf titres qui me sont autant de bons souvenirs musicaux : oui, clairement, cet album de 1988 – année de ma majorité – fait partie de ceux que j’avais acheté en cassette à l’époque et qui m’ont fait vider des kilos de piles tellement j’en ai usé les bandes dans mon walkman (faites pas chier, les plus jeunes, on se comprend entre anciens) !
Album d’un bon vieux speed metal à la Teutonne, avec ses titres parfois très rapides d’un speed metal qui ne franchit pas les frontières du thrash (“Megamosh”, le “Quickshot” qui a tout du “I wanna fuck you” numéro deux, “Always youth”, “Killer’s confession”, ‘Long way from home”), parfois bien énervés et juste bourrés d’énergie (le long “Comin’ again” qui ouvre l’album, “Alcohol”, ”Flight”) ou du bon vieux mid tempo bien heavy (“Sign of the wicked”) : tant de titres qui sont autant de brûlots à l’urgence à chercher du côté du punk.
Oui, S.D.I. nous avait collé dans les gencives deux albums bien carton coup sur coup, qui ont fait le bonheur de tous les speedfreaks de l’époque.
D’ailleurs, il ne faut pas se mentir, cet album est bien ce que le groupe a sorti de mieux, toutes époques confondus : Mistreated sorti en 1989 ne répondra pas aux attentes et restera plus ou moins dispensable.
Et comme beaucoup de rééditions qui se respectent, on a droit à quatre bonus, tous enregistrés entre 1991 et 1993 et qui auraient du finir sur un quatrième album qui n’a jamais vu le jour.
Et là, sans vouloir être foncièrement négatif, on comprend mieux pourquoi ils n’ont jamais vu le jour. On ne retrouve pas le S.D.I. des deux premiers albums : quand le côté “urgence” fait place à quelque chose de trop calculé et planifié…
Comme si le groupe n’avait plus envie : ça manque de patate, d’énergie, de volonté de casser la barraque…
Bref, quatre bonus à prendre comme un témoignage d’une époque révolue pour le groupe.
Et finalement, 80s metal band est très bon en comparaison de ces quatre titres.
Bref, malgré tout, tout amateur de bon speed metal se doit de posséder ce Sign of the Wicked, aujourd’hui encore meilleur album de la carrière de S.D.I. , et tous les voyants sont au vert pour les voir sortir un futur prochain album tout aussi bon.
Hep hep, HDD Records, tu ne prévoirais pas de nous ressortir aussi Satans Defloration Incorporated, par hasard ? (tu le sens, mon appel du pied, hein dis ?)
Tracklist :
1. Comin’ Again (6:03)
2. Sign of the Wicked (3:12)
3. Megamosh (2:15)
4. Alcohol (3:32)
5. Quick Shot (3:23)
6. Always Youth (3:03)
7. Long Way from Home (2:54)
8. Killer’s Confession (3:52)
9. Fight (4:46)
10. One More Time (bonus) (4:36)
11. Prince on a White Horse (bonus) (5:24)
12. Ruling the World (bonus) (3:56)
13. Shut Up (bonus) (3:59)
Laissez un commentaire