Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Elle n’est pas belle, cette réédition ? En tous cas, elle fait plaisir : Iron Shield Records a la bonne idée de nous ressortir les deux derniers méfaits sur un double CD (Speed Metal Mania de 2016 et To the Grave de 2014) des Américains de Seax, déjà responsables de l’impeccable High on Metal de 2012.

Articulé autour du guitariste Hel (Helgrid), dernier membre originel ainsi que d’Eli Firicano (guitares lui aussi) et du batteur Derek Jay, tous deux dans Ravage, le groupe a vu des changements de chanteur et de bassiste entre ces deux albums.
L’initiative de cette réédition est d’autant plus louable de la part du label que si Speed Metal Mania était sorti en CD, To the Grave n’avait connu jusqu’alors que le format 12” vinyl et le digital.
Alors les chevelus, autant vous le dire de suite : si vous aimez le Speed Metal qui dévaste tout sur son passage, vous allez aimer ! Si en plus vous aimez quand c’est d’une précision diabolique, avec des riffs qui déboulent à la vitesse de la lumière, vous allez adorer !
Seax ne s’embarrasse pas de superflu : ça déboite du début à la fin et il faut bien un interlude en milieu du premier album (“Wastelands”), annonce introductive d’un “Doomsday Society” pour le moins explosif… à l’image du reste du double album. Seax enchaine les titres qui passent comme une lettre à la poste, jouant un Speed Metal, old school bien entendu, aux limites du Thrash, rappelant la brutalité d’un Riders of Doom des allemands de Deathrow.

Riffs (très) rapides, section rythmique épileptique, chant aigu non sans un grosse pointe de rage, Speed Metal Mania regorge de petits brûlots qui feront secouer toutes les nuques des fans du genre. Et quand on sait que, d’entrée, on se prend le titre éponyme en pleine poire, on sent qu’on va passer un putain de bon moment de folie… Aucun temps calme sur le premier CD, hormis l’instrumental cité plus haut, avec un final en guise d’hommage appuyé à Motörhead – l’album est sorti avant le décès de Lemmy – qui conclue un album réussi.
Et les festivités ne s’arrêtent pas là : To the Grave, sorti deux années avant, reste musicalement dans la même veine, brutale, avec un chanteur au timbre plus grave, rappelant celui de Stace « Sheepdog » McLaren (Razor de la grande époque 1984-1988), un nouveau bassiste, une urgence plus punk et une production plus crue.

Qualitativement, on reste dans du haut niveau : ça speede toujours autant, les soli sont, comme pour Speed Metal Mania, démentiels (“Oldskull”, quelle furie !) et les neuf titres sont autant de motifs de headbanguer tout azimut à chaque écoute. Inutile de préciser qu’en concert, les pogos vont se déclencher très rapidement.
D’ores et déjà mon album de chevet… Une tuerie, qu’on vous dit !

Tracklist :

1. Speed Metal Mania (5:32)
2. Forged by Metal (5:23)
3. Leather and Spikes (3:31)
4. Fall to the Hammer (3:58)
5. Wastelands (1:09)
6. Doomsday Society (5:17)
7. Nuclear Overdose (3:32)
8. Evil Mistress (5:05)
9. Possessed by the Axe (3:50)
10. Speed forever (4:10)

11. To the Grave (3:51)
12. Oldskull (4:22)
13. Forces of Hell (3:03)
14. Speed Psycho (3:28)
15. Crush your Enemies (2:51)
16. Lamentations of their Women (3:40)
17. Ready to Strike (0:56)
18. Maniac (3:46)
19. Drink, fuck and die (4:00)

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