Sentinel Beast – Depths of Death

Le 1 décembre 2021 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Debbie Gunn – Chant / Scott Awes – Batterie / Barry Fischel – Guitares / Michael Spencer – Basse / Mark Koyasako – Guitares.

Style:

Thrash metal

Date de sortie:

26 novembre 2021

Label:

MDD Records

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

 

Quand tu es un groupe de thrash metal émergeant, que tu viens des USA et que tu sors ton premier album en 1986, difficile de ne pas être noyé au milieu des “Reign in Blood”, “Master of Puppets”, “Peace Sells…”, “Darkness Descends”, “Doomsday for the Deceiver”, “The Force”, “Recognize no Authority” et ce, sans parler de la scène européenne en général, allemande en particulier.
Et pourtant, c’est bien monsieur Kerry King himself qui avait découvert Sentinel Beast qui, par la suite, aura tourné avec Slayer (forcément), King Diamond ou Megadeth.

Sorti après trois démos, “Kill the Witch” (1984), “Depths of Death” (1985) et “Demo 3” (1985), cet unique album de la formation californienne se voulait être le parfait chaînon manquant entre ZnöwhiteDétenteSlayer et… Iron Maiden.

Partant sur une base impitoyablement thrash metal, mais y confrontant bon nombre d’influences tirées de la NWOBHM (Iron MaidenJudas Priest et Saxon en tête), on retrouve l’agressivité et la vitesse du premier genre et le sens de la mélodie du deuxième, ne serait-ce que par les guitares doublées et certains solis. En outre, pas mal de plans me font penser à l’album “Masters of Disguise” des excellents Savage Grave, il va me falloir me le réécouter en détail.
Debbie Gunn, elle, chante comme si sa vie en dépendait avec une hargne qui fait penser à une sorte de croisement entre la regrettée Dawn Crosby (Détente) et une Nicole Lee (Znöwhite) qu’elle remplacera après le split de Sentinel Beast.

On peut en outre saluer le travail de sape du bassiste Michael Spencer, qui fera partie de Flotsam And Jetsam une première fois en 1987-1988 puis entre 2014 et 2020 pour l’enregistrement de trois albums (“No place for disgrace 2014”, “Flotsam And Jetsam” et “The end of chaos”), qui fait claquer son instrument de façon omniprésente, véritable petit plus dans ces débauches de riffs incisifs.

C’est ainsi que ce “Depths of death” pue l’urgence de la première à la dernière seconde, privilégiant la furie du speed / thrash metal cher à Nasty SavageSavage Grace et Slayer combiné avec les groupes cités plus haut.
Bref, un album fortement conseillé à tous les addicts de la musique épileptique en pleine crise de tachycardie.
Et, fin du fin, on a même droit à une reprise sur vitaminée de “Phantom of the opera” d’Iron Maiden et qui, à défaut d’être géniale, montre à quel point NWOBHM et thrash metal font bon ménage.

On ne saurait trop conseiller à tous les speedfreaks de se pencher sur la réédition de cet album qui aurait dû avoir un meilleur accueil – car il était loin d’être mauvais – tant cet album reflète une époque d’urgence et d’insouciance qu’il est bon de réentendre.
Et surtout, ça ne serait que justice !

 

Tracklist :

1. Depths of Death (2:52)
2. Mourir (2:47)
3. Dogs of War (3:18)
4. Corpse (4:11)
5. Evil Is the Night (2:37)
6. Sentinel Beast (4:58)
7. Revenge (4:25)
8. The Keeper (3:08)
9. Phantom of the Opera (reprise Iron Maiden) (5:48)

 

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