Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,99/10

“Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, Qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume !” (Esaïe 5:20)

On peut dire qu’ils savent garder le mystère.
Sermon Of Flames, on sait que c’est un duo, qu’il vient d’Irlande, qu’il a sorti une démo en 2019 (« Heralds of the untruth« ) désormais épuisée, qu’il a un BandCamp et qu’il est signé chez l’excellent label Italien I, Voidhanger Records.
A part ça ?
Les Bondieuseries comme la citation Biblique en introduction, ils s’en branlent à s’en fissurer les poignets ! Ce premier album “I have seen the light, and it was repulsive” au titre pour le moins évocateur quant à leurs (non)convictions religieuses, et une représentation sonore et apocalyptique on ne peut plus malsaine d’un rejet total de la foi et centrée sur la malédiction de la vie.
Au moyen de douze titres combinant raw black metal, death et industriel, Sermon Of Flames nous assène une alternance d’ambiances malsaines avec des blasts des plus intenses à la limite du grindcore, des rythmiques dévastatrices sur lesquelles un chant blasphématoire et caverneux vient déblatérer ses insanités avec une haine ostensible et assumée, le tout de façon difficilement plus dissonant et chaotique.
Clairement, le duo a cherché à déshumaniser le plus possible sa musique et, en ça, le pari est réussi !

Des compromis ? Y a pas !
Tout ce qu’on prend, c’est une production crasse, intense, malsaine… un tel magma de ténèbres opaques ne poussera définitivement à aucun optimisme.
Et si Sermon Of Flames avait produit la bande son de notre propre agonie ?
On n’en est pas loin : entre dissonances, violence et rythmiques d’une brutalité inouïe, le duo déclame ses psaumes oppressants avec une vision horrifique et désespérée de la vie.
Une telle somme de laideur et de chaos ne pouvait qu’aboutir à une œuvre morbide et fascinante flirtant avec la beauté absolue… mais définitivement réservée à des oreilles pour le moins averties !

Bref, un pur concentré de haine et de noirceur duquel on ne ressort pas indemne.

“Je suis la lumière du monde : celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie !” (Jean 8:12)
Mais puisqu’on vous dit qu’ils s’en foutent !!!

Tracklist :

1. To Behead One’s Desire (1:11)
2. Cauldrons of Boiling Piss (2:29)
3. Chords Wrung from The Ribs of the Earth (3:26)
4. I//H//D//O//D//E//S//I//W//A//C (3:06)
5. G.O.D. (2:52)
6. Vacuous & Disjointed (4:35)
7. Seething Radiance (1:17)
8. Mephitic Seraph (1:28)
9. Vehemence (5:48)
10. Jahr Null (3:15)
11. Hymn of Apotheosis (3:26)
12. Dancer of the 6 Agonies (5:03)

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