Note du SoilChroniqueur (Bloodybarbie) : 7/10

Du prog français, ce n’est pas tous les quatre matins qu’on en écoute. C’est l’un des styles les plus complexes à maitriser et, surtout, il est très dur de convaincre les fans au vu de la concurrence rude avec les meilleurs du genre tels que Leprous, Karnivool ou Agent Fresco pour ne citer que les influences qui figurent dans la fiche du groupe bordelais Seven Eyed Crow, fondé en 2015 et déjà auteur de trois EP dont ce dernier, « Icarus« .

« Visions » nous initie doucement à la sphère musicale du groupe qui est le prog en toute simplicité et « Eyes Wide Shut » marque davantage cet aspect par sa rythmique et ses contretemps.

« Weird Boy » est mon morceau préféré par ses mélodies plus marquantes et attrayantes, son énergie, son côté grunge par moment et la partie rappé et hurlé vers la fin du morceau qui donne un charme particulier à ce titre. En parlant de grunge, « Weird Boy » mêle très bien ce style qui transparait lors des refrains au prog. Les trente dernières secondes de « Until » nous laissent sur notre faim avec un côté énervé et saccadé, sombre et explosif qui aurait mérité de durer plus longtemps, voire d’être mieux intégré et exploité dans le morceau.

La basse est bien présente et marquée dans cet album, ça fait toujours plaisir de le souligner.

Un album prog bien sympa et travaillé mais pas suffisamment recherché pour nous donner envie de l’écouter et le réécouter, à part « Weird Boy ». C’est un peu la difficulté qu’on peut rencontrer dans le monde actuel avec beaucoup de sorties d’albums et de nouveaux groupes, mais ce qui manque de plus c’est la recherche du côté « tube » ou de mélodies qui restent dans la tête et nous envahissent tellement qu’on réécoute le morceau cent fois.

Bravo au groupe pour le travail réalisé et que j’encourage vivement à pousser ce mélange grunge/prog.

Tracklist :

1. Eyes Wide Shut (7:31)
2. Weird Boy (4:50)
3. Until (3:42)
4. To My Old Man (4:39)
5. Visions (6:14)

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