Line-up sur cet Album
Chris Allen : Guitare Nicki Robson : Guitare Richie Wicks : Chant Stony Grantham : Basse Omar Hayes : Batterie
Style:
Heavy pur mélodiqueDate de sortie:
21 novembre 2008Label:
Melissa RecordsNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller):
7 / 10
Octobre 2008, sortie du « Razorhead » des Marshall, Marshall, Marshall « Fuckin » Law; novembre de la même année, sortie de ce « The Hourglass Effect ». Pourquoi ce petit rappel, si ce ne sont car ces deux albums proposent bon nombre de similitudes dont la principale est de s’attaquer à une certaine frange de la planète Metal. Celle du heavy pur jus, nuancé power et prog par séquence, mais surfant toujours dans le mélodique et surtout faisant la part belle à la gloire nostalgique de la Nwobhm…
Après avoir autrefois collaboré avec Karl Groom (Threshold), supporté des changements de line up dont le dernier en date est l’arrivée comme chanteur de Richie Wicks (ex Tygers of Pan Tang et Angel Witch), subi les problèmes de santé du guitariste Chris… et laissé ainsi filer un bail de six ans depuis l’opus précédent « A chaos Theory »… Le combo formé en 1999 est donc de retour et nous déboule dessus avec ce nouveau cd qui propose en 11 titres une simili trame d’album concept Sci-Fi. Cela ne sera donc une surprise pour personne d’apprendre que ce troisième album des britishs, dans la lignée des précédents est un véritable « tribute to » au heavy des eighties, couillu, pêchu, bien ficelé et empreint de sincérité à l’image en notre hexagone d’un Lonewolf ou d’un Evil One.
Rien de nouveau dans ce genre culte sillonné en tous sens depuis des lustres, mais une alchimie parfaite et efficace. La locomotive en est l’osmose parfaite entre les guitares tenues par Chris Allen et Nicky Robson d’un coté ; et de l’autre la prestation du singer Richie Wicks, qui assure à tous les étages, quelques soient les tempos ou les ambiances délivrées. Dès l’entame du titre inaugural éponyme au Scud tous les ingrédients sont mis en place et l’impact est immédiat. Cela riffe à l’ancienne sur un son d’époque en parfaite équation stylistique et à des années lumières des énormes productions actuelles. Les soli déchirent comme aux grandes heures de la veuve d’acier, la batterie martèle sec assénant les accélérations et ralentissements du cadencement mais sans les excès actuels des surenchères de blasts itératifs. Des structures mélodiques simples et accrocheuses, ou les refrains sont nettement marqués à la façon « power », l’ensemble étant immédiatement accessible et appréciable. Un vrai retour un quart de siècle en arrière, où dès que l’on posait le vinyle sur la platine le saisissement vous prenait à la gorge.
Cette magie s’opèrera d’autant plus facilement pour les quinquas et quadras nostalgiques de leurs jeunesses chevelues, que cela tient résolument du Judas Priest période « Turbo ». Cela speede et tend vers l’excellence par instant tant des « Incisor », « Riot On Earth », « Ten Shades Of Black » ou un surprenant « With Force We Come » à l’alternance de voix classique/death, sont de véritables petits brûlots incandescents, de véritables tueries jouissives. Rajoutez à cela que les vocalises de l’ex Tygers Pan Tang suintent celles du Maitre Ozzy – période Never Say Die et Tecnical ecstasy du Black Sabbath-, ou encore celles du précité Halford , et vous capterez toute l’immersion proposée dans la fin des eighties. D’ailleurs si tous les éléments qualitatifs en ayant assuré la gloire sont étalés dans ce «Hourglass Effect », il en sera aussi malheureusement de même pour les défauts et éléments dépréciatifs.
Ainsi, les sempiternelles ballades, ronronnantes, mielleuses et sirupeuses, s’étaleront en « macro » telles des verrues énormes et purulentes sur un minois de Miss France. « Heart shaped stone », « Six Billion Of Lights » ou encore le « How Many Times Have We Tried to Save the World” –et son piano-, s’avèreront assez laxatifs et surtout étalant langueurs et longueurs. Pas que ce ne soit sincèrement et viscéralement mauvais, mais surtout reflétant le panel des caciques et poncifs nuancés prog dans toutes ses largeurs. Déjà tellement entendues (et surtout en bien mieux), ces compositions assez fadasses et manquantes à la fois de caractères et d’originalités plombent somme toute le ressenti final.
Shadowkeep assène et assure totalement quand il s’agit de nous proposer et nous asservir avec son bon vieux Heavy des familles, du véritable « British Steel ». Sans contestations possibles et sans coups férir !!! Le méga problème est que parallèlement quand il s’agit de proposer de la guimauve agréable au palais ; nos voisins britanniques délivrent une gélatine collante et indigeste malmenant les intestins. Et trois suppositoires pour une Tracklist de 11 titres ; cela fait un peu beaucoup et mitige l’appréciation finale. Dommage.
Site Internet : http://www.shadowkeepmetal.net/
Myspace : http://www.myspace.com/shadowkeepuk
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