Line-up sur cet Album
Rony Rage - Lead Vocals, lyrics & Concept NYGA - Bass LIVITICUS - Guitars SHINY - Keyboards & Synths D. - Drums
Style:
Gothic Metal/Dark RockDate de sortie:
16 Juin 2017Label:
NRT RecordsNote du SoilChroniqueur (Forlorn) : 5/10
Quand j’écoute le premier morceau de cet album, quelque chose me frappe instantanément, mais comme c’est peut-être un peu brutal comme introduction, j’y reviendrai à la fin et je vais recommencer pour prendre les choses dans l’ordre. (Chronique flash-forwards : fait) SharzAll, un groupe qui nous vient de Slovaquie avec son premier album Black Sun.
Avec la bio sous les yeux, je vois « gothic metal« , « dark rock » et même « post punk » avec des inspirations comme Deathstars ou Sisters of Mercy, des solos heavy, dark synths, etc. Et je ne peux m’empêcher de penser que ça fait beaucoup de termes compliqués pour une musique aux multiples influences qui, avec cet album, nous propose 35 minutes de créations originales. Malheureusement, une fausse originalité.
L’impression qui ressort de l’écoute de cet album est très simple. C’est du Heavy Rock/Heavy Metal avec un chant et un synthé à la Deathstars. A partir de ce postulat, le constat est simple : si on est fan de Deathstars et de Heavy et qu’on trouve que l’idée de mixer les deux est intéressante, alors cet album est complètement fait pour vous et vous allez vous régaler sans l’ombre d’un doute… Par contre, en dehors de ce cas de figure précis, est-ce qu’on peut vraiment parler d’originalité ? Prendre tel quel le chant et les nappes de synthé à la Deathstars, et le poser sur du Heavy, mélanger le tout, et paf… ça fait pas du rock à pique ! Ça donne un mélange dont l’originalité de la formule s’épuise extrêmement vite. Passés la surprise et quelques morceaux, on se rend vite compte que les titres sont un peu tous les mêmes.
Indifféremment de leur longueur, ils suivent plus ou moins tous le même schéma : intro – riff – refrain – riff – refrain – break (ou solo, ou les deux) – refrain – fin. C’est la structure classique d’un morceau rock standardisée depuis les années 70 et ce symptôme se ressent encore plus face au titre « Frontline », qui est un très bon exemple de ce concept : le morceau dure 1 minute 41 secondes et en si peu de temps, il arrive à être représentatif de cette structure. Objectivement, ce n’est pas mal d’utiliser une recette qui fonctionne. Peut-être que cela fonctionne encore face à un auditeur inexpérimenté, mais face à un amateur qui écoutera là le quatorze-millième morceau reprenant cette structure, il est probable que l’effet soit perdu à jamais. Je ne pourrais plus compter le nombre cataclysmique de morceaux usant de cette mécanique que j’ai entendus dans ma vie. Et à partir de là, il devient relativement difficile pour moi de ne pas avoir ce petit soupir de « ah, encore… » Et c’est précisément ici que Black Sun perd son impact.
Dispersés dans une playlist, les morceaux ne sont sans doute pas désagréables à écouter mais tous ensembles les uns après les autres l’intérêt est moindre. Je n’ai pas su discerner une vraie continuité logique dans l’album, j’y ai plutôt vu 11 morceaux mis ensemble sur un CD, écoutables dans n’importe quel ordre et souffrant du terrible mal dont souffre selon moi le Rock/Heavy des années 80 : écoutez 3 morceaux et vous avez écouté tout l’album. Fort heureusement, comme je le mentionnais plus haut, SharzAll nous présente ici un album de 35 minutes. J’ai pour habitude malheureuse de me plaindre des albums trop courts. Mais je dois avouer qu’ici 35 minutes sont amplement suffisantes.
En fait on peut résumer le propos en une petite phrase : cet album n’est pas mauvais, mais il n’est pas très intéressant. Le manque d’originalité rend la musique très attendue à partir du moment ou on a compris la recette. La musique n’interpelle pas et ne passionne pas vraiment. Elle ne sera pas désagréable en musique de fond mais elle n’est pas assez percutante pour maintenir l’intérêt pendant la totalité de la durée d’un album, qui pourtant n’est pas très long.
Pour toutes raisons dont j’ai parlé, on n’arrive pas à rentrer dedans. Pour toutes les raisons dont j’ai parlé et pour 2 autres (retournement de situation impromptu). La 1ère, c’est le son de la batterie. Je ne peux pas l’affirmer à 100% mais le son de la batterie m’évoque complètement une batterie samplée. Je ne pense pas que ce soit une vraie batterie qui est enregistrée sur cet album. Et même si c’est le cas, le son ne donne pas cette impression et ça restera le plus important. Si le son a l’air faux, qu’il le soit ou pas, dans tout les cas, c’est ce dont il a l’air et c’est vraiment gênant pour apprécier la musique. Et la dernière chose qui m’empêche de rentrer dedans, c’est le 1er morceau. Le fameux. Celui avec lequel j’ai commencé cette chronique. Celui qui maintient cette tension et ce suspens insoutenable. Dès le lancement de ce titre, les 3 premières notes de l’album, c’est le thème de Requiem for a Dream. Avec des petites variations, le son est différent, la tonalité est différente mais c’est totalement le thème de Requiem for a Dream. Inspiration assumée ou pas, il n’en ressort pas moins que, littéralement, les 10 premières secondes de l’album me font penser à autre chose. Il n’y a pas plus mauvaise manière de capter l’attention d’un auditeur. Je ne peux pas rentrer à fond dans un album qui m’a éjecté dans l’univers d’un autre artiste dans les 10 premières secondes de son contenu.
Nous conclurons donc sur le fait que Black Sun de SharzAll est un album tout à fait contournable, pas mauvais sur le fond mais très lisse et bateau sur la forme, dont les inspirations sont très palpables et qui se classera au maximum dans la catégorie « correct ».
Tracklist :
01 – Prologue – 01.54
02 – Hell quit – 3.12
03 – Piker Man – 2.54
04 – Crisis – 4.02
05 – Way to die – 3.31
06 – Frontline – 1.41
07 – Love is on the Ground – 2.49
08 – Death March – 4.08
09 – Black Sun – 3.01
10 – New Day – 2.41
11 – Frozen Touch – 6.03
Total time : 35.56
Site officiel : http://sharzall.com/
Facebook : https://www.facebook.com/www.sharzall.sk/
Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCi1nPyGm0VXukup57hc0HcQ
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