Line-up sur cet Album
Nick - Vocals, Thanasis - Bass George - Drums Sakis - Guitar Eygenia - Keyboards Thanos - Guitar
Style:
Doom/Death - FuneralDate de sortie:
30 Mai 2010Label:
Non Signé - Lugga MusicNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) :
08/10
Dire que la sortie de cette « Absence » survient à point nommé vu la conjoncture économique actuelle de la Grèce relèverait tout viscéralement du doux euphémisme, c’est un fait incontestable. A fortiori quand le combo –fondé en 2002- se révèle être d’Athènes et dénommé « Espoir brisé » d’une part ; et de l’autre s’affilier et s’ancrer on ne peut plus profondément dans la pure tradition du Doom Metal. Alors concours de circonstances, opération marketing judicieuse ou simple hasard du calendrier… Par Zeus, on se tapera tout bonnement le coquillard de savoir s’il s’agit encore là d’un coup des nantis gangrénant la planète économique tant le calice hellénistique délivré par « Shattered Hope » sera un pur nectar. La puissance d’un « Choc des Titans », le spleen des « 300 Spartians » et le paroxysme de leur bravoure, ou plus esthétiquement la fragilité éphémère et cependant dévastatrice de l’égérie de « Troie » ; ce premier opus s’avérera tout simplement être une divine surprise. Et livrons le en introduction pour satisfaire votre curiosité, une « Sortie Majeure » qui ne pourra que ravir tous les aficionados d’un sous genre Metal voué à exacerber vos sens et votre émotivité…
Ayant jusqu’alors pondu deux démos en 2005 et 2007, -année ou le groupe après avoir ajouté une dimension organique supplémentaire notoire avec l’arrivée du claviste Eugenia aka « Eygenia » stabilisait enfin son line up- Shattered Hope risque d’entrée et d’entrer, tel un Dyonisos dépressif et imbibé, de révolutionner le Mont Olympe. Car si l’an de grâce 2009 fut marqué par le « New Moon » des finlandais de « Swallow The Sun » et leur Death/Doom asservissant, cette nouvelle décennie s’annonçant parait être promise à « Shattered Hope ». Le Doom a cela de gênant qu’il confond parfois, –souvent ?-, langueurs et longueurs, émotions et ennuis, ou empreintes sensitives et léthargiques… Des écueils que sauront indéniablement éviter nos nouveaux venus alliant chaleur latine et froideur d’un genre majoritairement scandinave. Comment concilier en quelques sortes la glace et le feu.
Car même si faire référence aux britanniques de « My Dying Bride » ne sera pas sans fondements, il faudra plutôt rechercher des influences notoires dans le Doom gothique des suédois de Draconian, période initiale et sans chant féminin. Accoler y une once de nappage funéraire dans un registre similaire aux teutons d’Ahab, ou alternativement à la norvégienne des « Funeral » -mais sans l’emphase de leur orchestration symphonique- sur un « Lament in F# Minor » atmo et ambiant, et vous aurez déjà à l’esprit une réelle idée de la musicalité proposée par Shattered Hope.
Les ingrédients concoctés et assénés ne prétendent en aucun cas mettre à mal les carcans et dogmes stylistiques : Lourdeur corrosive et asservissante de l’ensemble apposée sur des tempos lents, puissance et grandiloquence de compositions à tiroirs très développées, effet de ressac dans la mélodicité où la dualité Esthétisme nostalgique/ Rage frénétique règne en maître… Tous les éléments ayant gravé aux fers rouges les lettres de noblesse caractéristiques du Doom sont présentes. Sans rémissions ni doutes possibles. Le panel pour être total se pâmant même dans la tracklist d’un plus concis « Yearn » de seulement moins de quatre minutes et au tempo plus soutenu manière Syrach.
Une beauté majestueuse des lignes mélodiques proposées et séduisant irrémédiablement vos petits neurones tristounets, une prestation vocale gutturale convaincante et de haute tenue, et enfin une production moderne et sur mesure ; le trident est imparable. Notre sensiblerie et nos sensitivités sont malmenées et mises à mal, luttant irrémédiablement entre l’envie d’en découdre et celle de s’avouer vaincu en s’effondrant en larmes…Ensanglantées. Des perceptions sentimentales inhérentes à ce genre Metal et dont l’impact émotionnel ne s’affadira pour les plus impatients d’entre vous que sur la fresque de clôture « The Utter Void ».
Certains avanceront peut-être un manque d’unicité, voir de prises de risques…Pour ma part, je me contenterai de conclure en assénant deux vérités. La première étant que, pour un serpent dénommé « Doom » ayant une fâcheuse tendance à s’avaler la queue, ce premier opus de Shattered Hope ne souffre d’aucune « Absence ». Et la seconde qu’avec des offrandes d’une telle qualité, non seulement le style va se réconcilier avec ceux s’en étant éloignés par dépit…Mais aussi enrôler de nouvelles cohortes venant grossir des phalanges à l’avenir prometteur. Pour un coup d’essai, un coup de maître. Sans conteste…
Site Internet : http://www.myspace.com/shatteredhopegr
MySpace : http://www.shatteredhope.gr/
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