Line-up sur cet Album
Paul Shortino : Chant Michael Voss : Guitare Roland Bergmann : Basse Johnny Douglas : Guitare Ralf Heyne : Guitare Michael Mueller : Basse
Style:
Heavy Rock USDate de sortie:
26 juin 2009Label:
Metal HeavenNote du Soilchroniqueur (Fredo):
6 / 10
Pour moi, Shortino, ce sont des souvenirs impérissables bien que datant de plus de 20 ans. La première fois que j’ai entendu sa voix, c’était dans le deuxième couplet de la chanson « Stars », la réplique métallique du « We are the world ». C’est cette voix égosillée qui clamait entre le vieux Eric Bloom, si cher à notre pote Metalpsychkiller et le grand Geoff Tate (Queensrych) cette phrase banale, « and we all want to touch the raimbow », et qui me file toujours des frissons… puis la découverte de Rough Cutt (ah … Bad Reputation, Take A Chance…) et surtout la parution du Quiet Riot IV, l’un des plus beaux albums que le Hard US des 80’s nous ait pondu. Et sur lequel explose toute la classe de ce monsieur, ayant par son timbre éraillé et rempli de feeling réussi à changer cette machine à tubes un peu futiles qu’étaitQuiet Riot en un grand groupe. Même de nos jours, un « Stay With Me Tonight » ou un « Don’t Wanna Be A Fool » ne dépareillerait pas. Et en ce beau mois de juin 2009, le gaillard a décidé de rompre un silence long de 7 ans, depuis son échec de reformation de Rough Cutt, et l’album « Sacred Place ». Il s’est aujourd’hui entouré de talentueux instrumentalistes, issus de la scéne Heavy Rock ou AOR ricaine, avec notamment des membres de Jaded Heart ou Mad Max pour mettre en boite ce « Chasing My Dream ».
C’est donc avec une grande bouffée de nostalgie que j’ai rentré le CD dans le lecteur. Avec l’envie de se prendre une grande claque, comme quand on retrouve un vieux pote qu’on avait perdu depuis trop longtemps. Et dès les premiers arpèges de « Remember You », de la discrète caresse d’un petit slide, et surtout à partir du 1er murmure du monsieur, la magie se re installe. Ce titre, où le chant laisse éclater toute sa classe, ce timbre un peu rocailleux mais qui transpire un feeling d’un autre temps, est une véritable bombe. Un des meilleurs titres que le hard ricain nous ait livré cette année, sans soucis, tout empreint de mélodies fines, jusque dans ses notes de guitares acoustiques qui se marient finement aux sons plus agressifs de la lead. On sent qu’on est parti pour un périple vers l’excellence, et le début des bruitages, du rythme syncopé de la batterie sur « To The Cross » contre toute attente, on se prend une petite douche froide. Car ce titre n’est en fait sauvé que par la performance vocale de Shortino tant il est peu inspiré. Un mid tempo mal négocié, et il faut attendre la petite accélération sur le dernier refrain pour trouver un intérêt à cette chanson. Surtout que l’album continue avec « Missing », qui après une petite intro acoustique est une petite ballade mignonne, sans plus. Mélodie gentillette, textes un peu mielleux, un peu de violon pour enrober le tout, le bonhomme nous avait habitué à mieux. Et placer une ballade dés le 3eme morceau sur un disque dénote sans doute une volonté de ratisser large quelque peu incompatible avec l’idée qu’on se fait d’un album de Hard Rock. Le soufflet retombe un peu. Mais à notre grande joie, l’intérêt remonte un peu avec l’enchaînement « Nocturnal », « Side Fx » et « Alone They Ride », 3 titres mid tempo assez linéaires mais bien exécutés, avec des mélodies assez sympathiques, des guitares assez lourdes, et en fil rouge, les toujours très belles lignes vocales. Et la mayonnaise reprend vraiment sur le très beau « Chasing Your Dream », chanson débutant un peu comme une ballade, mais qui très vite hausse un peu le ton pour proposer une succession de changements de tempo assez intéressant, car accompagné d’un superbe refrain, de petites plages de synthé. S’enfilent ensuite 2 chansons assez peu réjouissantes, « Great Dreamer » qui malgré un riff très prometteur se perd un peu dans la facilité, et un très quelconque « Take My Heart And Run » un morceau acoustique et un peu dansant, mais complètement dépassé… et on termine, on peut le dire en beauté par un très émotif « Promises », la deuxième ballade, beaucoup moins mièvre que « Missing » où la très belle voix dePaul Shortino est simplement accompagnée d’un piano et d’un très beau solo de guitare sèche.
Que dire pour conclure sur ce « Chasing My Dream » ? en 3 petits quarts d’heure, on côtoie donc le sublime avec le banal, et le très bon avec le plus facile. Un album inégal donc, et c’est avec un petit pincement au cœur que je dois avouer que c’est une petite déception. Mais le vrai plaisir est quand même de retrouver un des meilleurs vocalistes US. Je sais, je vous bassine avec ça et vous l’ai déjà dit à moultes reprises… Et il restera toujours à la postérité un somptueux titre (« Remember You »). Gageons maintenant que cet album n’est que le coup d’essai pour une suite plus délectable.
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