Silence Of The Abyss – Unease & Unfairness
Line-up sur cet Album
Diane Giannelli – Batterie, chant / David Santucci – Guitare, chant / Jean-Bernard Florès - Chant
Style:
Metal méditerranéenDate de sortie:
13 Mars 2020Label:
M&O MusicNote du SoilChroniqueur (Antirouille) : 10 /10
« Tiens, je t’envoie un album, je pense que ça va te plaire ». C’est par ces mots que Metalfreak glisse, entre autres, l’album Unease & Unfairness de Silence of the Abyss dans mon « pack » mensuel, connaissant mes penchants insatiables pour le registre Death Metal dans sa globalité. Dès réception, confiant, je me le cale illico sur les oreilles (l’album, pas Metalfreak), prêt à m’envoyer un bon gros Death qui tache et qui envoie du bois par camions entiers, sauf que… il n’en fut rien ! Pas de growls abjects sortis du cul des enfers, pas de blasts immangeables… Passée la surprise, l’écoute qui suivra se fera dans un silence quasi religieux et une citation me vint aussitôt en tête, ce qui me pousse à calquer une formule chère à mon collègue et non moins ami en guimauve enrobé de chocolat Quantum, qui commence ses chroniques par une citation, maxime ou dicton et qui ne m’en voudra certainement pas de le plagier ; ce qui me vint immédiatement après l’écoute de l’album fut :
« Quelque part, quelque chose d’incroyable attend d’être connu. » (Carl Sagan)
Formé à Bastia en 2017, Silence of the Abyss fait très vite paraître l’année suivante un EP du même nom. Cette mi-mars, nos corses sortent leur premier album, Unease & Unfairness, signé par M&O Music.
Leur univers musical nous est vendu comme étant du Progressive Death Groove Metal, ouais… Clairement, les influences sont puisées chez Machine Head, System of a Down voire Slipknot. Quant au Death Metal, à part deux ou trois growls bien pesés et justement posés, il faudra qu’on m’explique où le trouver, si ce n’est dans ce qui est de plus prog et de plus groove de Gojira.
« Amok » et « Nothing at all » nous envoient directement vers les influences citées plus haut sans toutefois tomber dans la copie pure et ennuyeuse, bien au contraire. Aux passages biens vénères succèdent des grooves implacables et Jean-Bernard se laisse aller à quelques chants méditerranéens, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
« See Arcturus » est un interlude avec un chant puissant qui n’a d’égal en beauté que l’île d’où il provient. Suivra « My fair Fury », bien plus incisif, et les premiers growls se font entendre, prenant ici tous leurs sens. Diane excelle derrière la batterie, modulant les rythmes à sa guise, frôlant par moment la frontière du Black. Le second interlude, « Matando », marque un changement de cap : l’album monte en puissance dès les premières secondes de « The Color of the Walls », avec une rythmique galopante. David nous amène sur un Thrash / Crust qui n’est qu’invitation à vouloir malmener tout ce qui nous entoure. Le titre sera coupé par une partie prog et son fidèle chant insulaire. « God is dead » sera de la même veine, avec de fort accents grunge.
« Weak » jouera le registre nu metal avec un chant rappé doublé par la voix de Diane. Que dire de l’instrumental « Lunar » qui clôt cet album sinon qu’il nous rappelle le célèbre « Call of Ktulu ».
Silence of the Abyss nous donne ce dont nous avions besoin, un Metal riche de modernité, mêlant plusieurs sonorités à des chants corses bien dosés. Unease & Unfairness est quelque chose d’incroyable qui attend d’être connu.
(NdMetalfreak : Alors, c’est qui, le patron ?)
Tracklist :
1. Amok (05:51)
2. Nothing at all (05:10)
3. See Arcturus (02:06)
4. My fair Fury (04:54)
5. Matando (02:12)
6. The Color of the Walls (03:16)
7. God is dead (04:50)
8. Weak !! (04:22)
9. Lunar (06:41)
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