Line-up sur cet Album
- Alex Estrada : Chant, Guitares, Programmation
- Mike Trujillo : Basse
- Garrett Harney : Batterie
- Jeremiah Bignell : Guitares
Style:
Rock alternatif indusDate de sortie:
8 Février 2016Label:
Pelagic RecordsNote du SoilChroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8.5/10
Pour vous aussi, l’indus a disparu à la fin des 90’s ? « NIN » était LE patch que vous aviez, cousu sur votre sac à dos ? Bon, dans ce cas, ne balancez pas encore à la remise, voici Saboteur, nouvel album de Silver Snakes.
Silver Snakes évolue aux confins d’une scène grunge (Nirvana, Pearl Jam, Alice in Chains), alternative (Therapy?, Deftones, Sliverchair) et indus (Nine Inch Nails, Rob Zombie, Ministry) des 90’s. Je ne pense pas me tromper tant l’esprit de la jaquette d’album va dans ce sens. Par conséquent, on joue beaucoup sur les effets d’évolution en crescendo et l’ambiance noisy sur des rythmiques assez binaires et répétitives, à tendance proche du Doom parfois. On ajoute à ça quelques traces de culture hispanique (les claquements de mains typiques du flamenco sur « The Loss »). Après tout, le groupe est californien donc géographiquement situé au milieu de toutes ces cultures, ente Seattle et le Mexique, avec une impression de poussière du désert qui plane sur l’ensemble – ce qui tombe plutôt bien puisque c’est en général le lieu de villégiature que choisit Alex Estrada pour composer chaque nouvel album.
On est donc face à une musique surtout de type « concerts où on peut se remuer », non pas au sens péjoratif du « bah en même temps, on attend quoi d’un groupe en live à part ça ? », mais dans celui du « oui, c’est auditivement sa vocation première mais sans exclure un peu de subtilité qu’on va éventuellement plus facilement discerner en album studio ». Par conséquent, on se laisse plaisamment emmener dans un terrain aux sonorités connues, mais agencées et actualisées de manière à ne pas lasser premièrement, et ne pas redonder avec ce qui a déjà été fait auparavant. Les ambiances et l’esprit général font qu’on se sent à l’aise dans l’écoute de cet album, au point de vouloir se l’écouter simplement sans chercher plus loin, un verre à la main, en pensant à tout et rien, comme c’est le cas sur un des plus longs morceaux de l’album « Devotion »… A contrario niveau durée, le très court « Fire Cloud » quant à lui fait beaucoup penser à l’outro de l’album White Pony de Deftones, donc rien d’inédit, mais la place de cette piste a son importance dans l’organisation sonore de l’album et ses ambiances.
Si le pari était de recréer intégralement la musique, c’est raté – évidemment j’en doute fort – mais s’il était de créer une musique ambiante, eu égard au choix de faire 3 longs morceaux et pas simplement du format radio edit, il est gagné. Contrairement à la réflexion qu’inspire le titre, Saboteur, et en référence à la philosophie qu’a voulu aborder Estrada, cette idée que l’homme ne peut s’empêcher de s’autodétruire et chercher à saboter ce qui a été produit, que ce soit sa propre production ou/et surtout celle d’un autre, cet album n’en est pas un, de sabotage – éventuellement un rabotage… En effet, à l’instar de Deftones, Silver Snakes a réussi à trouver un équilibre suffisant entre musique planante et musique énergique (particulièrement sur « Glass ») qui en fait un album réussi au final.
A écouter en se disant que Silver est plein, il faut le vider ou le boire. [Je l’assume pas du tout, celle-là]
Tracklist:
1. Electricity (5:03)
2. Glass (5:34)
3. Raindance (3:29)
4. Devotion (7:15)
5. Fire Cloud (2:10)
6. Red Wolf (4:50)
7. Charmer (3:07)
8. La Dominadora (3:56)
9. Dresden (9:10)
10. The Loss (8:43)
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