Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Ah ben put**n, on n’y croyait plus : même en rêve, on ne pensait pas que ça arriverait à nouveau un jour !
Mince alors : un bon album de Six Feet Under, je n’y croyais plus depuis que j’ai eu la malheureuse initiative d’écouter – et de chroniquer – un jour les détestables “Graveyard classics 4” et surtout l’imbouffable “Nightmare of the decomposed”.
C’est qu’il avait réussi à m’énerver sévère, le père Barnes, à nous coller des trucs pareils, alors qu’il a été quand même celui qui déglinguait tout avec Cannibal Corpse (de 1988 à 1995, entre “Eaten back to life” et “The bleeding”) puis avec Six Feet Under et les respectables “Death Rituals” (2008), “Undead” (2012), “Unborn” (2013) et “Crypt of the Devil”.
On ne reviendra, par contre, pas sur les quatre déplorables albums de reprises et quelques albums ratés dans sa désormais prolifique discographie.

Mais là, il y a ce “Killing for revenge” !
Et il faut bien l’admettre, s’il n’est pas parfait, il s’inscrit d’ores et déjà dans ce que “Six Feet Under” a sorti de mieux.
On s’y retrouve enfin : titres courts menés tambours battants à la brutalité et l’efficacité retrouvées : les riffs de l’ex-Cannibal Corpse et ex-Deicide Jack Owen semblent avoir retrouvé leur mordant, pour le bonheur des fans (ceux qui restent).
C’est que ça tabasse sévère pendant douze titres méchamment violents, souvent rapides et tranchants comme autant de couteaux à désosser !

Bien sûr, tout n’est pas parfait, le growl de Chris Barnes est souvent trafiqué pour augmenter un tantinet la brutalité des titres mais au moins, les effets stridents qui se montraient totalement irritants de l’album précédent ont disparu.
Et au rayon méchancetés, chaque titre est taillé pour faire un maximum de dégâts : on retrouve le côté Cannibal Corpse de la période Barnes – oui, enfin, what else, quoi ? – qui va mettre un sacré coup de vieux à ceux qui ont juré fidélité à cette époque.
Si certains titres sont un peu plus pénibles à écouter (les poussifs “When the Moon goes down in blood” et “Hostility against Mankind”, qui, en plus, sont à la suite l’un de l’autre, “Neanderthal”), le reste est d’une efficacité retrouvée et redoutable !
Les corrects “Know-Nothing ingrate”, “Accomplice to Evil deeds”, “Compulsive” (qui nous réserve une accentuation phénoménale)
Par contre, des tueries comme “Ascension”, “Fit of carnage”, l’explosif et intense “Judgement day”, le bien-nommé “Bestial savagery”, “Mass casualty murdercide” et “Spoils of war” risquent de faire de sacrés dégâts tant ils s’inscrivent dans un registre des plus violents que Six Feet Under a composés depuis longtemps.

Maintenant, en guise de dessert, en toute fin d’album, on se prend une reprise du “Hair of the dog” de Nazareth. Alors, comment dire ? S’il te plait, Chris Barnes, je te le demande comme un service : arrête les reprises, surtout de standards du hard rock comme celui-ci : c’est bien beau de faire du death metal, parler de massacres, tout ça, mais ne massacre pas des titres qui sont aussi bons à l’origine. Ça dessert le titre, et ça te dessert toi aussi ! Alors promis, tu ne fais plus de reprises ? Hein, on est d’accord, ce n’est pas un avant-gout d’un cinquième “Graveyard classics” ? Tu jures ?

Parce que tout le reste de ce “Killing for revenge” est, hormis les titres plus lents, une pure réussite ! Et c’est de ça qu’on voudra se souvenir !
Au moins, cet album aura le mérite de me réconcilier (un peu) avec Six Feet Under. A voir la suite !

Tracklist :

1. Know-Nothing Ingrate (2:23)
2. Accomplice to Evil Deeds (2:18)
3. Ascension (4:31)
4. When the Moon Goes Down in Blood (3:47)
5. Hostility Against Mankind (3:56)
6. Compulsive (3:34)
7. Fit of Carnage (3:30)
8. Neanderthal (4:55)
9. Judgement Day (3:35)
10. Bestial Savagery (3:52)
11. Mass Casualty Murdercide (2:50)
12. Spoils of War (3:47)
13. Hair of the Dog (reprise Nazareth) (3:58)

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