Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 3/10

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il commence à y avoir de la constance chez Six Feet Under.
A une époque, ils nous faisaient un album respectable avant de nous envoyer un truc innommable bourré de reprises toutes aussi massacrées – dans le mauvais sens du terme – les unes par rapport aux autres. C’est ainsi qu’on a eu droit à des corrects Death Rituals (2008), Undead (2012), Unborn (2013) et Crypt of the Devil qui, sans qu’on ait forcément envie de se taper le cul par terre, réussissaient encore à nous redonner la foi vis à vis du groupe de Chris Barnes.
Oui, parce qu’entre temps, on s’est quand même coltinés la série complètement foirée des Graveyard Classics (2000, 2004, 2010 et 2016) qui sont autant de foutages de gueule que d’irrespect vis à vis des groupes repris !
Et s’il n’y avait que ça : True Carnage (2001), Bringer of Blood (2003), Torment (2017) et même 13 (2005), je n’y arrive toujours pas !

Mais voilà, comme dit plus haut, entre deux mauvais albums, il y en avait toujours un qui remontait la pente…
Et là, on se dit que la qualité va de nouveau être au rendez-vous…

Ben non, je parlais de constance dans ma première phrase : elle y est… mais dans le déplorable !
Là, ce nouvel album Nightmares of the Decomposed n’a d’intérêt que son titre et la présence à nouveau de Jack Owen, qui fut guitariste chez Cannibal Corpse jusqu’en 2005 et qui a enregistré avec Barnes les albums depuis Eaten back to Life (1990) jusqu’à The Bleeding (1994).

Donc de la qualité, il y en a… un peu…
Au niveau du riffing, c’est sympathique : Death Metal évidemment, un côté rock ‘n’ roll bien senti certes, du riff très lourd bien entendu.
Quand Metal Blade a partagé la lyrics video d’“Amputator”, ça semblait bien parti : pas de quoi se réveiller la nuit, mais ce qu’on entendait nous permettait d’être optimiste.
Puis le label a partagé “Zodiac” et là, on alternait entre effroi et fou-rire !

Mais l’album, au milieu de ces (parfois) tourbillons de riffs qui sauvent la mise (et encore, il n’y a guère que ceux de “Amputator”, « Blood of the Zombie », “The Noose”, “Self imposed Death sentence”, “Without your Life” qui donnent vraiment envie d’esquisser un secouage de cervicales), le père Barnes, et bien il chante… Enfin, quand je dis “chante” ! Ses growls sont à peine crédibles, semblent être traficotés au maximum et, comble de l’abominable, se permet même quelques effets strident totalement désagréables un peu partout dans l’album !
J’ignore à quoi carbure Chris Barnes, mais va falloir songer à l’arrêter avant le prochain album, parce qu’on risque bien, au vu de la productivité du gaillards, de s’en reprendre une louche dans moins de deux ans (et pas de “Graveyard Classics vol. 5” sinon je mords !).

Quant aux riffs de certains titres, c’est bien beau d’essayer de tenter un esquisse d’approche de la lourdeur d’Obituary comme sur le bien-nommé “Migraine” (qui aurait du être le titre de cet album histoire qu’on ne mente pas sur la marchandise, et aurait pu se faire sponsoriser par Doliprane histoire d’être raccord), mais n’est pas Obituary qui veut…
Clairement, ce nouveau Six Feet Under est indigne d’un mec qui est de ceux qui ont crée un jour Eaten back to Life ou Undead/Unborn !!!!

Alors, Nightmares of the Decomposed est-il l’album de trop pour celui qui nous a pondu des merveilles de brutalité par le passé, tant chez Cannibal Corpse qu’avec Six Feet Under ? J’en ai bien peur…

Tracklist :

1. Amputator (3:43)
2. Zodiac (2:53)
3. The Rotting (3:15)
4. Death will follow (2:51)
5. Migraine (4:20)
6. The Noose (4:29)
7. Blood of the Zombie (3:21)
8. Self imposed Death Sentence (3:02)
9. Dead Girls don’t scream (3:15)
10. Drink Blood, get high (4:25)
11. Labyrinth of Insanity (4:19)
12. Without your Life (3:38)

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