Skid Row – United World rebellion (Chapter one) (EP 2013) ...
Line-up sur cet Album
- Rob Hammersmith – Batterie
- Dave "The Snake" Sabo – Guitares
- Johnny Solinger – Chant
- Scotti Hill – Guitares
- Rachel Bolan – Basse
Style:
Hard rockDate de sortie:
24 mai 2013Label:
UDR / EMINote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10
C’est quand même depuis 2006 qu’on n’avait plus eu de nouvelles de Skid Row : en même temps, depuis le départ de Sebastian Bach en 1996 et les plus que moyens albums « Thickskin » et « Revolutions per minutes », ça faisait bien longtemps que les fans avaient tourné le dos à ceux qui avaient pourtant sorti les somptueux « Skid Row » (1989) et « Slave to the grind » (1991).
Et malgré les rumeurs insistantes sur un retour du chanteur, les pieds et les mains à grands renforts de dollars faits par quelques promoteurs il y a deux ans pour quelques festivals afin de revoir Skid Row avec Bach sur scène.
Peine perdue !
C’est clair, les adorateurs des deux premiers albums pouvaient se la mettre sur l’oreille pour la fumer plus tard : non, il n’y aura plus jamais un album de Skid Row digne de son nom.
Nonobstant, les revoilà, les gaillards : Dave Sabo, Scotti Hill et Rachel Bolan sont toujours là avec quelques années en plus – et quelques dizaines de centimètres de cheveux en moins pour Bolan – mais avec une rage intacte, recrutant au passage Rob Hammersmith (Gunfire 76, Rockets To Ruin) à la batterie en 2010 et gardant Johnny Solinger au chant depuis déjà 1999.
A l’écoute de ces cinq titres d’un premier EP d’une série de trois, les deux autres arrivant courant 2013 et 2014, ce n’est certes pas pour cette fois que le groupe finira cinq fois disque de platine comme avec le premier album éponyme ou même deux fois comme avec « Slave to the grind », mais malgré tout, ça fait un plaisir fou de les entendre en si grande forme : c’est bien simple, hormis les deux premières bombes atomiques, cet EP est ce que Skid Row a fait de mieux.
« Kings of demolition » annonce de suite la couleur, Skid Row revient à ses fondamentaux avec un Hard Rock aux riffs lourds et burnés sur une section rythmique de plomb, un refrain du même acabit que « Youth gone wild ». Même si on a la sensation que c’est une version un peu light du Skid Row de la fin des années 80, il faut reconnaître qu’on tient là un retour en grande forme. Et surtout, surtout, on sent que Solinger s’est enfin fait sa place au sein du quintet : les titres gagnent en cohésion et en fluidité, ce n’est pas rien.
« Let’s go », lui, pourrait bien devenir un classique du groupe et faire mouche en live : titre plus agressif proche du Punk, solo étourdissant, compact et relativement court (à peine moins de trois minutes), on le prend en pleine figure sans vraiment s’y attendre.
Judicieusement placée en troisième position, « This is killing me » se veut être une des plus belles ballades qu’on ait entendu depuis des lustres, un morceau proche d’Aerosmith avec son refrain à la Bon Jovi et ses chœurs bien sentis. De quoi faire chavirer quelques cœurs de hard rockers endurcis.
Le plus dispensable « Get up » nous fait retomber quelque peu de notre nuage en ayant une petite appréhension : « et si ce premier chapitre nous donnait les meilleurs titres des trois ? ». En effet, pendant cinq minutes, on en vient à se poser la question, même si le break dans la deuxième moitié donne une dimension plus heavy à un morceau déjà bien lourd, au refrain somme toute prévisible. Après tout, peu de groupes peuvent se vanter d’avoir sorti un album avec 100% de réussite dans sa composition.
Mais ces craintes s’évaporent à l’écoute du dernier titre : « Stitches » revient à un Skid Row plus direct et compact à l’instar du premier morceau.
A nouveau, on s’aventure dans des horizons proches des deux premiers albums du groupe.
Bien servi par une production sans faille des indécrottables Bolan / Sabo notamment au studio Bonehead d’Atlanta, cet EP s’avère être une petite réussite qu’on n’espérait plus.
Bref, en cinq titres, Skid Row arrive à nouveau à convaincre sans pour autant qu’on crie au génie, mais force est de constater et d’admettre qu’ils sont enfin de retour en grande forme.
Sept longues années après un mitigé « Revolutions per minutes », on savoure et on espère les deux prochains chapitre de ce « United World rebellion » d’aussi grande qualité que cette première partie.
1. Kings of Demolition (4:10)
2. Let’s Go (2:54)
3. This Is Killing Me (4:55)
4. Get Up (4:56)
5. Stitches (3:42)
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