Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Qui sont les mauvaises langues qui racontent que le thrash metal est un genre passéiste qui se mord la queue (fourchue) ?
Levez le bras que je vous voie correctement !
Il serait peut-être un peu temps de remarquer qu’il existe des groupes qui savent reprendre les bases de cette musique en y rajoutant des ingrédients tant modernes que personnels tout en gardant les fondamentaux.
Les Lyonnais de Skox font partie de ceux-là et on ne saura trop conseiller l’écoute de ce « Years of legions » pour tout auditeur ayant un peu de folie entre les oreilles !

Une chose est sûre, ce quintette, fondé en 2003 et ayant déjà sorti un EP « Skox » en 2010, est formé de musiciens aguerris ayant tous déjà évolué dans diverses formations bien sympathiques (Damage, Fishtank, Cesspit, Whisper-X, Visceral Strangulation, Dysloker) et cela se ressent tant dans l’approche des compositions que dans la maîtrise instrumentale.
Ces mecs envoient le bois et nous assènent dix titres (dont une intro) diablement efficaces.

Foultitudes d’influences old school à chercher chez Testament, Slayer, le Sepultura pre-« Roots» et un côté Soulfly pour l’aspect plus moderne de la musique de Skox.
D’ailleurs, le chant sonne très Cavalerien et l’ensemble du son, très cru, se veut aussi direct qu’un uppercut pleine face.
Après une intro aussi guerrière que la pochette de l’album avec un son d’avion lors des premières secondes, ça donne un côté « Bonded by blood » d’Exodus qui ravira le nostalgique. Ensuite vient une batterie martiale sur fond de riffs mélodique et bruits de bottes au pas : le ton est donné !

Et d’entrée, « Years of legions » balance ses premiers riffs brutaux sur une batterie épileptique et la guerre est déclarée : Skox veut en découdre de suite et ne nous laisse pas le temps de nous agripper au fauteuil : on s’en prend plein les gencives sur des riffs brutaux à la limite du death metal et une section rythmique endiablée. La basse claque comme rarement et le batteur sait taquiner la double pédale.
Bref, on sent qu’on va passer trois quarts d’heure de folie pendant les dix titres que composent cet album qui ne souffre d’aucune faiblesse.
La production est impeccable, le son est puissant et laisse la part belle aux instruments.

Difficile de sortir un titre de ce catalogue de riffs et de destruction : Skox nous propose un album aussi homogène que varié et d’une cohésion sans faille : outre le titre éponyme d’une réelle brutalité, on oscille entre un thrash furieux comme lors d’efficaces mid tempo (« Cell swelling », ses passages à la basse ultra efficaces et son accélération à coller au siège dans son troisième tiers, « Running out of time » et ses petits côtés « Inner self » de qui-vous-savez, l’outro plus mystérieuse « … Leaving the Killingfield ») et un registre plus speed (le bien nommé « Thrashtastik » et ses accélérations brutales, « Road 666 », « Engine of Death », « March of the Dead » ou l’impressionnant « Smash your Enemy »).
Chaque titre apporte son lot de soli tantôt furieux, tantôt mélodiques, ses passages à la basse slappée, ses breaks à déboîter toute cervicale et ses rythmiques épileptiques.

Avec ce premier véritable album, Skox frappe à grand coups de Rangers à la porte des groupes thrash les plus prometteurs dans la scène hexagonale.

Fortement conseillé !

Tracklist :

1 Entering the Battlefield… (2:24)
2 Years of Legions (5:17)
3 Cell Swelling (4:45)
4 Running Out of Time (5:36)
5 Thrashtastik (5:09)
6 Engine of Death (5:00)
7 Road 666 (3:56)
8 March of the Dead (4:17)
9 Smash Your Enemy (4:59)
10 …Leaving the Killingfield (3:22)

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