Line-up sur cet Album
• Paul Vuillequez : Rap VF • NLJ (None Like Joshua) : Rap VENG • Maxime Keller : Chant VF et VENG • Anthony Chognard : Guitare • Baptiste Ory : Guitare • Matthieu Willer : Basse • Brice Hincker : Batterie
Style:
RapMetalcoreDate de sortie:
22 Mai 2017Label:
CHS Prod/Dark Tunes Music GroupNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 9/10
Smash Hit Combo remporte un achievement « Double album réussi » avec leur quatrième LP, L33T.
Vous l’aurez compris au nom du groupe, au titre de l’album (le langage des nerds, sous-entendant le terme « élite »), aux titres de morceaux (« Evil within », « Arkham Asylum », etc.) mais aussi à son artwork avec un mecha typé Probotector/Macross, on est davantage dans les épisodes de Salut les geeks que dans Modes & travaux ou Le bateau ivre. Ceci dit, pas nécessaire de s’être fait l’intégrale des Joueurs du grenier pour écouter ces albums – et au pire, on applique le dicton « Wiki est ton ami » à la lettre et c’est marre – car l’un est en VF et l’autre en anglais.
Les références vidéoludiques sont évidemment à foison et je ne vais pas vous faire l’affront – ou le spoil – de remplir un vide de cette chronique par la liste exhaustive de celles-ci, allant de Kid Icarus à No Man’s Sky (de l’ancienne garde des consoles jusqu’aux next-gen en passant par les oubliées comme la 3DO, en faisant un petit passage par les samples de Street Fighter II et des références à Final Fantasy VII comme un clin d’œil à leur EP Loading) mais aussi dans les univers manga et comics, le tout servant avant tout pour les métaphores sur l’état d’esprit, la condition et les points de vue développés dans les textes par leurs auteurs/interprètes français, Paul Vuillequez et Maxime Keller, ce dernier faisant de même pour la version anglaise coécrite avec le rappeur NLJ (aka None Like Joshua) qui les rappe également.
Du point de vue musical, autant vous dire que les puristes – bah oui, y a aussi des cons fermés dans les genres du Metal, vous y croyiez encore à la « grande famille du Metal unie » autant qu’au Père Noël ? – du Metalcore/Djent et du Rap vont vite fuir ce groupe et ses compositions. A tort, pas simplement par la connerie de fermeture d’esprit, mais surtout parce qu’on a là une réussite, une vraie, un parfait combo – encore – entre les deux genres musicaux, avec une production irréprochable et une maitrise technique impressionnante à plus d’un titre (à 24, en fait).
Ironiquement, une majorité de ces morceaux pourraient se retrouver dans une BO de jeu vidéo, tout comme ceux de EnHancer l’ont été pour Obscure par exemple. Et si je fais référence à ce groupe d’autrefois, c’est parce qu’on y retrouve des marques, dans ce Neo Metal des années 90, également chez Linkin Park – bon, vous êtes déjà au courant, je vais pas vous placer un « RIP Chester » de faux-cul – ou dans la fougue et l’énergie de Rage against the Machine, voire celle de The Arrs ou encore des Silmarils d’antan, avant qu’ils ne veuillent nous souhaiter « Tout le bonheur du monde »… Même si je suis sur qu’il y a autant de lien qu’avec Serge Karamasov (qui est fils unique comme tout le monde le sait), on retrouve un peu de la hargne et le groove de The One Hundred, le groupe anglais pas la série pour ados fachos américains endoctrinés aux symboles patriotiques.
La perfection n’étant pas de ce monde, non virtuel – et étant souvent liée aux gouts et aux couleurs –, vous vous doutez évidemment que j’ai un petit reproche. Nonobstant la maitrise et le pari plus que balèze de faire un double album et faire coexister les mêmes morceaux en VF et VENG, je trouve le flot anglais rythmiquement bien moins redondant que la version française, et aussi plus riche en vocabulaire et en classe que le streetcode du rapgame français avec des punchlines qui semble être une sorte de passage obligé pour paraitre crédible – MC Solaar et IAM faisaient des textes sans vulgarité à base de « J’m’en bats les couilles » et sans chercher à affirmer qu’ils voguent « à contresens dans la tendance » et s’en sont très bien sortis… Ma préférence ira donc vers la perfide Albion en opposition à une version française – que je trouve – de moindre qualité, à respawn sur un prochain album.
Les alsaciens entrent dans la partie sur un « here comes a new challenger » avec un double album qui frôle le PERFECT mais est une bonne grosse FATALITY aux propositions musicales actuelles en tous points et sur tous les levels (avec des EXP boostés grâce à des matérias, bien sur).
A écouter en retrouvant son âme de gamer (et en ressortant ses codes de sauvegarde écrits au crayon à papier sur un bloc-notes pour éviter de se retaper l’intégrale de Megaman 2).
Tracklist:
CD VENG
1. Rise and fall (3:09)
2. Spin the Wheel (3:28)
3. Falls appart (4:51)
4. Must divide (3:04)
5. Evil within (4:17)
6. Blinded (2:37)
7. Parasite (3:22)
8. No one to save (3:39)
9. Mind Split (4:52)
10. The Prayer (4:07)
11. Again (3:16)
12. Plan B (4:15)
CD VF
1. RPG (3:08)
2. Spécimen (4:17)
3. Die and retry (2:31)
4. Blackout (4:00)
5. Ras le bol (3:22)
6. Point de non retour (4:51)
7. Arkham Asylum (3:41)
8. Game over (3:28)
9. New Challenger (3:08)
10. Inclassable (3:11)
11. Court métrage (4:55)
12. Plan B (4:12)
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Bandcamp: https://smashhitcombo.bandcamp.com/album/l33t-deluxe-edition
Youtube: https://www.youtube.com/user/smashhitcombo
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