Line-up sur cet Album
• Torsten Schramm(Stein) : Chant, Guitare • Marvin Creek : Guitare • Jules RoCkwell : Basse • Sam Baw : Batterie
Style:
Dark / Thrash MetalDate de sortie:
29 Janvier 2017Label:
TaktArt RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 6/10
« Buvons bien, buvons mes amis, trinquons, buvons, vidons nos verres / Buvons bien, buvons mes amis, trinquons, buvons, gaiement chantons / En mangeant un gras jambon, à ce flacon faisons la guerre [bis] ». (P. Attaingnant)
Sober Truth, quatuor allemand né en 2007, propose son 3ème album, Locust lunatic Asylum, loin d’être aussi dansant et fifou que son titre l’indique.
Des fois, on se dit que les PR veulent vraiment nous vendre les groupes qui les emploient… un peu trop parfois – souvent – en bidonnant l’aspect novateur. Est-ce que Sober Truth est le contraire de Brutal Truth ? je ne saurais dire… Ce que je sais (à part que je ne sais rien), c’est que c’est sobre… très sobre… TROP sobre. Ça manque de delirium, et je ne parle pas que de la bière à l’éléphant rose (quoique si, en un sens) mais le delirium est très mince dans le rendu. Ça manque de bulles et de mousse. Je cherche encore le « groove metal » et le « progressive thrash » tel qu’on nous vante leur musique, en tous cas dans cet album. On en ressent vaguement sur la fin de l’album mais sans plus…
Pourquoi trouvé-je cet album très modéré ?
D’une part, à cause des compos, qui se voudraient dans une esthétique thrash, parfois death sur quelques passages, mais n’ont pas l’énergie nécessaire, ni le tempo qui dépasse rarement le mid. Si les riffs restent facilement, on en est au point de se demander le niveau d’amateurisme du groupe tant les arrangements font penser à un groupe débutant qui n’a pas encore fait ses armes et ne sait pas écrire pour deux guitares distinctes sans tomber dans du naïf ou du déjà fait. J’ajoute à ceci, en zappant quelques petits trucs sur la régularité des tappings dans les doublures harmonisées par moments – ne parler que des petits défauts serait mesquin – le manque de relief, de vie… de bulles, quoi, sur les soli, pas inspirés, sans vibrant (ni vibrato)… sans LA blue note recherchée par tout musicien.
D’autre part, le mix aide à se conforter dans cette idée de groupe débutant, comme si le mastering avait été fait par un pote qui touche un peu sa bille en Cubase, mais a la main lourde sur les compresseurs et le gate, ce qui fait qu’aucune note ne peut avoir vraiment de vie, présence de feeling ou pas, et rend terne l’agressivité comme le rebond des riffs.
Par contre, l’atout majeur du groupe est le chanteur, dont le timbre s’apparenterait à un mélange entre celui de Mille Petrozza (Kreator), Joakim Broden (Sabaton), Nick Holmes (Paradise Lost) et surtout de Matt Barlow (ex-Iced Earth). S’il n’est pas génialement mixé, il reste néanmoins l’élément le plus vivant dans cette musique trop empreinte de sobriété sonore. Les criquets, admettons, mais le lunatique et l’asile, on les cherche encore. Si la vérité sobre est telle, elle est chiante… Je vous renverrais presque au « Tu t’es vu quand t’as bu… de l’eau » des Nuls…
Un album qui sent davantage la bière frelatée que le champagne. Peut-être Sober Truth a-t-il suivi la philosophie de leur morceau « Procrastination » et feront mieux la prochaine fois ?…
A écouter avec modération en s’en jetant un derrière le cornet – acoustique – sans modération.
Tracklist:
1. Introduction (0:55)
2. Leave the Locust in the Lunatic Asylum (4:48)
3. Paragon (4:38)
4. Murphys Law (4:15)
5. Powergenerator (4:54)
6. Welcome to Majula (3:33)
7. Collapse (4:02)
8. My Enemy (3:48)
9. Layer of Self (3:33)
10. Procrastination (4:50)
11. Cold Chapter (3:48)
12. Sober (3:36)
Facebook: https://www.facebook.com/sobertruthband
Site officiel: http://sober-truth.com/
Spotify: https://play.spotify.com/artist/4YxB08ThJAYNncAmzcuT4M
Youtube: https://www.youtube.com/user/SoberTruthBand
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