Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Si Sodom a commencé à construire sa légende en 1985 avec l’EP “In the Sign of Evil” puis avec un très sombre et sans doute le plus « death metal » de sa formidable carrière “Obsessed by Cruelty” (1986), c’est bien avec les impitoyables “Expurse of Sodomy” (1987) et surtout “Persecution Mania” (1987) puis “Agent Orange” (1989), que le groupe s’est forgé le statut d’incontournable du thrash metal teuton !

Et comment prouver encore une fois à la face du monde thrashisant que Sodom, redevenu quatuor depuis 2018 avec notamment le retour de Frank “Blackfire” Gosdzik, maître-à-riffer sur les albums cités plus haut, sinon en reprenant un des vieux standards les plus monstrueux de sa collection ? Parce que Sodom version quatuor, c’est quand même quelque chose : si déjà en trio, la formule désosse tout thrasher digne de ce nom, le passage à deux guitaristes depuis trois ans a de quoi rendre dingue ces mêmes thrashers !

Et puis, il fallait aussi présenter le nouveau batteur Toni Merkel (Big End Bolt, Interstellar Genocide, Sabiendas, ex-Pestlegion) aussi connu pour avoir martelé ses fûts sur le “Back on Fire” de… Frank Blackfire. Mais puisqu’on vous dit que le thrash metal est une grande famille…

Toujours est-il que la version 2021 de “Bombenhagel” montre Sodom dans une forme olympique qu’on avait déjà décelée sur l’EP “Sacred Warpath” (2014), puis surtout depuis “Decision Day” (2016).

On l’a compris depuis longtemps, Sodom est revenu sur sa meilleure période, celle de 1987 à 1992, comprenant, outre “Persecution Mania” et “Agent Orange”, les albums “Better off Dead” (1990) et “Tapping the Vein” (1992), la suite étant de qualité, certes, mais en deçà de ce qu’on pouvait attendre du trio malgré des “Code Red” (1999), “M-16” (2001) ou “Sodom” (2006) particulièrement explosifs.

L’exercice pouvait pourtant se montrer casse-gueule : revenir sur l’un de ses classiques en tentant de refaire du neuf avec du vieux, en gardant des anciens membres avec des nouveaux, avec une production moderne mais qui garde le côté old school de Sodom… Bref, d’écrire ce genre de phrase, ça me donne un irrépressible besoin d’aller me prendre un Doliprane… Tout le monde a suivi ?

Ensuite ? Deux titres implacables, “Coup de grâce” le bien-nommé et “Pestiferous posse” vicieusement Sodomesque…

Encore une fois, c’est de très bonne augure pour la suite. Vraiment le groupe qui se bonifie en vieillissant !

Tracklist :

1. Bombenhagel (6:06)
2. Coup de Grace (3:06)
3. Pestiferous Posse (5:05)

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