Line-up sur cet Album
Tom Angelripper - Basse, Chant / Frank Blackfire - Guitares / Yorck Segatz - Guitares / Toni Merkel - Batterie.
Style:
Thrash metalDate de sortie:
27 novembre 2020Label:
Steamhammer / SPVNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,99/10
“Le soleil se levait sur le pays et Loth entrait à Soar, quand le Seigneur fit tomber du ciel sur Sodome et Gomorrhe une pluie de soufre et de feu venant du Seigneur. Dieu détruisit ces villes et toute la région, avec tous leurs habitants et la végétation. Or, la femme de Loth avait regardé en arrière, et elle était devenue une colonne de sel.” (Génèse, Chapitre 19, 23-26)
Ce nouvel album, on peut dire que les allemands de Sodom ont su nous le teaser !
Deux EP Partizan en 2018, Out of the Frontline Trench en 2019, puis ce Genesis XIX en 2020, chaque fois au mois de novembre : ce n’est plus un hasard !
Et en plus, ils se permettent le luxe de nous sortir sans doute un de leurs touts meilleurs albums, ni plus ni moins !
On le sentait déjà avec les deux EP, confirmant le bien qu’on pensait du Decision Day de 2016 : Sodom renouait avec l’époque Persecution Mania / Agent Orange avec trente années de thrashin’expérience en plus !
Imagine les dégâts…
De la part d’un groupe qui a posé certains jalons du black / thrash metal lors de ses débuts, puis du thrash metal sans concession ensuite, c’est quand même très fort !
Le père Tom Angelripper a gardé cette voix vicieuse avec les années et continue, à 57 balais, de nous coller une raclée dont on va encore se souvenir pendant longtemps.
On l’avait dit lors de la chronique de Out of the Frontline Trench, Tonton Tom s’est réacoquiné avec son vieux complice des albums cités plus haut et maître es-riffs-qui-tuent Frank Blackfire (Assassin, ex-Kreator).
En deuxième guitariste, on a encore Yorck Segatz arrivé en 2018 et présent sur les deux précédents EP. Pour finir, on a quand même droit à notre traditionnel changement de musicien : ainsi Toni Merkel (Big End Bolt, Frank Blackfire, Interstellar Genocide, Sabiendas, ex-Pestlegion) a pris place cette année derrière les fûts, remplaçant Stefan “Husky” Hüskens (Asphyx, Carnal Ghoul, Metalucifer, Trinitas, ex-Infektor, ex-Deathfist, ex-Decayed, ex-Desaster, ex-Metal Inquisitor, ex-Satanika) qui n’aura fait qu’un intérim de deux ans, certes marquant, mais que deux ans !
Et on ne va pas se mentir : “Partizan”, puis “Out of the Frontline Trench” posaient les jalons de ce qu’allait devenir ce Genesis XIX. D’ailleurs, de ces deux EP, seul le titre éponyme était déjà sur le dernier des deux.
Et l’air de rien, Sodom, même si on se demande à quel moment ils cesseront de devenir systématiquement meilleurs d’albums en EP et d’EP en albums, continue de nous offrir ce qu’ils font de mieux : du Sodom !
Clairement, ils sont revenus, comme dit plus haut, à l’époque Persecution Mania / Agent Orange, ce qui pour moi étaient les albums les plus aboutis du groupe !
… Jusque là…
Parce que, l’air de rien, Tom Angelripper a dû passer des mois à réécouter et synthétiser ce que le groupe a fait de mieux pour en ressortir l’essence même de la musique actuelle de Sodom, et pour finalement nous en distiller le meilleur !
Douze titres dont une intro et, après maintes écoutes, le constat reste le même : non seulement le quatuor nous a sorti un putain d’album de Sodom, mais surtout un putain d’album de thrash metal !
Du chant aux riffs, de l’attaque des compositions à son interprétation, Sodom arrive à être reconnaissable dès les premiers accords.
Dès l’intro, même : un “Blind Superstition” qui ne manquera pas de rappeler à certains fans que Sodom a aussi compose un certain “Procession to Golgotha” en 1987 et ensuite, c’est un déferlement de riffs avec un intense “Sodom & Gomorrah” qui, s’il n’est peut être pas le titre le plus violent de Sodom, risque bien de faire partie du top 5, et “Euthanasia” qui suit ne sera pas sans rappeler l’implacable “Skinned Alive”…
Et c’est en ça que le désormais quatuor est très fort : capable de nous balancer des titres d’une méchanceté inouïe (“Sodom & Gomorrah”, “Euthanasia”, “Glock ‘n’ roll”, “Waldo & Pigpen” débutant en acoustique avant de nous proposer une furie bien speed et repasser en mid tempo pour finir, “Indoctrination” semblant être le “Bombenhagel” de 2020, le final furieux “Friendly Fire”) en les alternant avec des mid tempo vicieusement assassins (“Nicht Mehr Mein Land”, “Dehumanized” qui se permet le luxe d’accélérer méchamment dans sa deuxième partie, le particulièrement heavy “Occult Perpetrator”) et, au milieu de tout ça, deux morceaux de bravoure proposant sur plus de sept minutes chacun ce que Sodom sait faire de mieux (“Genesis MXM”, “The harpooneer”).
“Le soleil se levait sur le pays et Sodom entrait sur scène, quand Sodom fit tomber des enceintes de la salle de concert une pluie de riffs venant des instruments. Sodom détruisit ces villes et toute la région, avec tous leurs habitants et la végétation…”
Tracklist :
1. Blind Superstition (1:02)
2. Sodom & Gomorrah (4:06)
3. Euthanasia (3:54)
4. Genesis XIX (7:09)
5. Nicht mehr mein Land (4:29)
6. Glock ‘n’ Roll (5:02)
7. The Harpooneer (7:10)
8. Dehumanized (3:53)
9. Occult Perpetrator (4:53)
10. Waldo & Pigpen (6:25)
11. Indoctrination (3:10)
12. Friendly Fire (3:36)
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