Line-up sur cet Album
Pit : Lead Vocals Squal : Bass Manu C : Guitars Jay : Vocals/keyboards Jean Luc : Drums
Style:
Hard RockDate de sortie:
12 Avril 2010Label:
Gofannon RecordsNote du Soilchroniqueur (Metalpsychokiller) :
8/10
Un brin de chaleur estivale en ce début de printemps 2010 plutôt frileux, ne peut en aucun cas faire de mal. Et autant vous le dire en guise d’introduction, ce second opus des niçois de Solid State, combo formé en 1999 et ayant à son actif un « gentillet » « Deep Side Of The Tube » paru chez Brennus Music en 2006, est un véritable rayon de chaleur. Entendez par là qu’il ne s’agit pas d’un pur coup de scalpel de rayons X nocifs, mais plus voluptueusement d’une diffusion de réchauffement cajolant votre appréciation d’originalités et de diversités métalliques. Vous ne me suivez pas trop et vous égarez dans ma prose, alors je vous le résume de manière concise et claire. « So Solid » est un pur patchwork d’éclectisme risquant de surprendre plus d’un métaleux s’essayant à sa découverte.
Car si les cinq musiciens affichent sur leur myspace comme influences proclamées des Bon Jovi, Extreme, Kiss, Offspring, et autres Van Halen ; se contenter de résumer leur musicalité à une sorte de régurgitation méridionale d’un Big Rock Us se révélerait bien trop réductrice. Ne serait ce que déjà juste parce que le chanteur Pit vous fera physiquement irrémédiablement penser au R.I.P Michael Hutchence des australiens d’INXS, et qu’en parallèle le combo s’épanche et surfe allégrement dans divers styles pas forcément « Metal ». Rock, Power, Prog, country, folk, pop, la liste du panel d’ingrédients de Solid State n’est pas exhaustive loin s’en faut ; les fils rouges conducteurs restants cependant la mélodicité accrocheuse et le plaisir sous jacent que délivrent viscéralement les musicos. Les niçois se font des « régalades » en touchant à tout, cela se ressent, et est on ne peut plus communicatif. Les facettes « Fun and Pleasure » résonnent sans prétentions mais avec professionnalisme sur les douze titres résolument saisissants.
Prenez-en pour preuves et exemples les deux « Highlights » que l’on extirpera arbitrairement et partialement d’une tracklist sans temps morts ni faibles : « A night At The Opera » sera ainsi d’une dimension semblable à ceux délivrés autrefois par les Queen où Blind Guardian et n’aura rien à leur envier ni céder. Un excellent Heavy traditionnel à l’ancienne, assénant méchamment dans une veine à la « Europe », et où notre Hutchence gaulois tirera l’attelage frénétiquement en délivrant des vocalises façon Joey Tempest. Rien de nouveau certes mais du grand art tout simplement, et une alchimie concoctée parfaitement maitrisée et qui sera d’ailleurs réutilisée avec autant de succès sur « Solid » -Et son petit break à la AC/DC-. A contrario, le second temps extrêmement fort et jubilatoire de cet opus se lovera voluptueusement dans la Country Us. « Band On The Road », empli de gouaille cowboy, vous forçant à taper du pied et à beugler le refrain avant d’ hurler « Yipikayyyyye Mother Fucker » tout en sirotant votre antépénultième ration de Sky ou en torchant votre ale… Puis de sortir du saloon et d’aller faire rugir les bourrins de la Thunderbird…
Deux purs bijoux, une paire de véritables brulots à l’opposé l’un de l’autre, et qui de surcroit ne seront pas les somptueux arbres trompeurs car masquant une forêt chétive. Répétons le une nouvelle fois, diversités et originalités seront les maîtres mots de ce « So Solid ». Une intro à la Téléphone sur « A place In Your Life », un « Vegas Legacy » digne du « Tango Girl» des norvégiens de TNT, un « Into The Night » à la Volupté du sublime crooner Chris Isaak ; n’en jetez plus la cour est pleine à l’instar des sonorités harmoniques de trompettes, violons, pianos, xylophone et consorts. Un combo n’ayant pas hésité à s’essayer au ukulélé mérite non seulement le respect, mais encore plus l’admiration quand le résultat final est aussi appréciable. Le mot ultime revenant à l’intro latino d’un « Sweet » qui comme l’aurait dit Jim Carey dans « The Mask » est tout divinement, « Splendid !!!! »…
Au final, et contrairement à mon ressenti personnel profond, ce second opus des niçois risque de souffrir des inconvénients de ses avantages. Son hétéroclisme pouvant laisser pantois les férus de la catégorisation, on ne peut que craindre que les adeptes des castes de la planète Metal ne s’en détournent car ne s’affiliant pas dans les carcans stylistiques habituels. Mais pour tous les autres non empêtrés dans des dogmes asservissants, ce « Solid State » ne sera que plaisir. Alors faîtes fi de vos idées préconçues, ouvrez vos cages à miel, …Et profitez sans retenues…
Myspace : www.myspace.com/solidstategang
Site Internet : www.solidstategang.com
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