Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

 
“Aimer la musique, c’est se garantir un quart de son bonheur.” Cette citation, empruntée à ce que Jules Renard a écrit en 1907 dans son “Journal” qu’il rédigea entre 1887 et 1910, c’est à se demander s’il n’a pas anticipé la sortie de ce troisième album full length des doomsters de Solstice.

 
Écouter ce White Horse Hill, c’est s’assurer autant de fois trois quarts d’heure de plaisir infini tant cette œuvre est un ravissement de Doom Metal épique empli d’une mélancolie remarquable.
Soltice, groupe anglais formé en 1990, sillonne les univers de Solitude Aeturnus, Candlemass ou Sorcerer grâce à des riffs d’une lenteur typique du genre et surtout un chanteur, Paul Kears, au timbre aussi clair que puissant. Malgré d’incessants changements de line up, le guitariste Richard M. Walker (Solomon Kane, ex-Pagan Altar, ex-Warfear, ex-Sore Throat, il a même tenu les guitares en live chez Napalm Death), dernier membre originel du groupe, continue de tenir la barre haute malgré un split de 2002 à 2007.

Si White Horse Hill n’est que le troisième album du groupe, Solstice a quand même sorti la bagatelle de neuf démos, deux EP, trois splits (avec Slough Feg pour des reprises de Manowar, avec entre autre Reverend Bizarre et quatre autres groupes pour Knock’em down to size part I, et avec Twited Tower Dire), quatre compilations et deux coffrets. Autant dire que ça ne chôme pas ! Et si le dernier full length date quand même de 1998, sur lequel était déjà le batteur Rick Budby jusqu’à la séparation du groupe en 2002, pour ne revenir qu’en 2016, c’est avec un line up tout neuf que ce petit bijou de Doom Metal est sorti.

Et on l’aura compris à la lecture de l’introduction : cet album est un petit bijou avec, hormis une intro (“III”) calme qui monte crescendo en puissance, un “Beheld, a Man of Straw” en guise d’interlude planant sur lequel le chant se pose doucement sur des guitares acoustiques et un “Gallow Fen” qui clôt magnifiquement l’album, son lot de titres longs, oscillant entre six et treize minutes qui sont autant de complaintes bourrées de mélancolie, le tout magnifié par ce chant capable de vous coller les poils à plusieurs reprises.

White Horse Hill fait partie de ces chefs-d’œuvre du Doom Metal épique et pourrait très vite devenir l’album de chevet de tous les fans du genre !

Hautement recommandé !!!

Tracklist :

1. III (2:54)
2. To Sol a Thane (8:15)
3. Beheld, a Man of Straw (2:45)
4. White Horse Hill (8:51)
5. For all Days, and for None (6:33)
6. Under Waves lie our Dead (13:36)
7. Gallow Fen (4:03)

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