Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 9/10

Solus ex Inferis est un « super groupe » multi continental composé des Américains Dave Sevenstrings à la guitare et Marco Pitruzzella à la batterie, que tu dois peut-être connaitre pour être le batteur de Six Feet Under, entre autres, car le gars malmène les futs dans pas loin de 30 formations. L’autre guitariste, Ollie Morgan (Habitual Depravity, Necropathy, Viraemia) nous vient d’Australie, Sahil Makhija alias The Demonstealer, vient d’Inde, et ce multiinstrumentiste hyper doué ne fait que pousser la gueulante ici et enfin dernière recrue venue du Chili, Mauricio Catalán joue de la basse. Voilà… en gros, du beau monde des quatre coins du globe, ou presque.

Solus ex Inferis a tenté un premier coup d’essai réussi en 2018 avec un EP quatre titres, Demonic Supremacy, et sort son premier album Daemones Ceramici ce début juillet en indépendant.

Nos… euh… américano-chilo-australo-indiens nous jouent un brutalo-rapido-technico-death metal à la hauteur des attentes une fois le line-up connu. Bordel, ça tétanise un jeu pareil !

Marco Pitruzzella tape si vite et son double kick est si rapide qu’on se demande si, parfois, on n’a pas affaire à une prog. Sa batterie érige un mur de son infranchissable, ou pour les plus guerriers d’entre nous, on jurerait entendre des tirs de Kalash répondant à des tirs de mitrailleuses Gatling. La voix de Sahil est puissante et oscille entre grolws abjects et screams rageurs.

A cette avalanche de brutalité maladive répondent de belles lignes techniques parfois dans l’outrance, ou encore de belles envolées puant le heavy dans les solos.

C’est un pur régal auditif que ces mélodies hautes en couleur prises à contre-pied par cette brutalité incontrôlée et cette rapidité débridée. Des breaks salutaires tentent de t’aider à reprendre ton souffle mais les accélérations qui s’ensuivent te feront perdre le bénéfice de ces courts repos.

Solus ex Inferis sont aussi capables de faire des titres plus massifs, plus groove comme « Destroying False Gods » ou encore « The Black Gate », sur lesquelles les envolées à la guitare sont assez dans la démonstration. La basse n’est pas en reste sur cette demi-heure de death metal, où elle se veut tantôt percutante, tantôt harmonieuse en suivant les lignes techniques des guitares.

Solus ex Inferis fait partie de ces « supers groupes » qui arrivent à atteindre les sommets sans difficultés, là où d’autres peinent encore à se démarquer dans un registre où, semble-t-il, tout aurait été dit. La preuve que non. Daemones Ceramici est déjà culte. Bravo.

Tracklist :

1) The Myth Creation (03:10)
2) Constructing The Great Divide (03:50)
3) Shattering Divinity (04:16)
4) Destroying Malevolence (04:47)
5) Set Ablaze The Books Of Deception (03:12)
6) Destroying False Gods (05:30)
7) The Black Gate (04:29)

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