Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

Il y a trente-deux ans de ça, le monde du Doom Metal se trouvait révolutionné avec la sortie d’un “Epicus doomicus Metallicus” d’un certain Candlemass ! Certains observateurs n’avaient pas hésité à qualifier cet album comme étant “une œuvre phénoménale qui marquera l’histoire du rock”… Il faut le reconnaitre, encore aujourd’hui, lorsqu’on parle de Doom Metal épique, on pense immédiatement au premier album du groupe Suédois. Depuis, bon nombre de groupes s’en sont réclamés, avec plus ou moins de bonheur, avec plus ou moins de réussite, les plus marquants restant des Solitude Aeturnus, Reverend Bizarre ou les excellents Italiens d’In Aevum Agere.
Musicalement, on retrouve le côté Candlemass dans les compositions de Sorcerer, et pas uniquement parce qu’ils partagent le fait d’être aussi Suédois avec leurs glorieux ainés.

Sorcerer aime les riffs lourds, les voix phénoménales et puissantes, les soli mélodiques, les morceaux longs, les paroles occultes… Comment ne pas faire d’amalgames avec la bande à Leif Edling ? La belle histoire commence en 1988 et le groupe a eu un semblant de vie jusqu’en 1992, période pendant laquelle seules deux démos verront le jour. Une sorte de compilation sortira en 1995, qui verra les titres de la deuxième démo “The Inquisition” remastérisés, accompagnés de quatre titres de la première démo éponyme. Une deuxième compilation en 2004 (“Heathens from the North”) verra le jour en vinyle numéroté et c’est en 2010 que le groupe se reforme autour du chanteur Johnny Hagel (Order of Isaz, ex-Tiamat, ex-Sundown) et du bassiste Anders Engberg (ex-Dreams Fall, ex-220 Volt, ex-Twilight…), seuls membres originels et trois autres musiciens.
Après quelques changements de line up, le groupe sort son premier véritable album en 2015 (“In the Shadow of the inverted Cross”) qui s’avère être une belle réussite unanimement saluée par la critique, avant un nouvel EP “Black” la même année. C’est un single “Sirens” sorti début septembre 2017 qui annoncera la sortie de ce phénoménal “The Crowning of the Fire King” le mois suivant.

Et cet album est une véritable baffe : un album de pur doom metal épique, sur lequel chaque musicien éclabousse de tout son talent chacun de ses morceaux, magnifiés par une production toute en puissance par Ronnie Björnström au mixage et Thomas “PLEC” Johansson, qui sait mettre en valeur tant les instruments que la voix puissante d’un Anders Engberg qui n’a rien à envier à un certain Tom Englund (Evergrey).

Longs morceaux au programme, épiques à la limite du majestueux, avec des couplets et refrains faciles d’accès mais diablement efficaces : Sorcerer a la recette pour nous proposer des titres qui pourraient bien être des hymnes du genre et nul doute que si cet album fût sorti au milieu des années 80, il aurait sans nul doute compté aujourd’hui parmi les classiques du genre. Une chose est sure, cet album a sa place autour des meilleures productions des Candlemass, Solitude Aeturnus ou autre Reverend Bizarre… !

Accrocheur, divin, addictif, qu’on vous dit !

Tracklist :

1. Sirens (5:13)
2. Ship of Doom (9’49)
3. Abandoned by the Gods (6’41)
4. The Devil’s Incubus (8’45)
5. Nattvaka (2’34)
6. Crimson Cross (6’07)
7. The Crowning of the Fire King (8’34)
8. Unbearable Sorrow (9’55)

Site officiel : http://www.sorcererdoom.com/
BandCamp : http://sorcererdoom.bandcamp.com/
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