Soulfly – Omen

Le 15 juin 2010 posté par METALPSYCHOKILLER

Line-up sur cet Album


Max Cavalera - vox, 4-strings, sitar, soul
Marc Rizzo - lead guitar
Bobby Burns - bass
Joe Nunez – drums

Style:

Neo Thrash

Date de sortie:

Mai 2010

Label:

RoadRunner Records

Note du Soilchroniqueur (MetalpsychoKiller)
08 / 10

En 1996, Max Cavalera quitte le redoutable insubmersible « Sepultura » après douze ans de mises à sacs et pillages rageurs sur la planète Metal et presque autant d’opus délivrés. Son frérot Igor le bucheron continue quand à lui son travail de sapes derrière les futs d‘un combo s’étant forgé un aura international et devenu plus qu’une pointure, un véritable groupe culte. Avant cette sortie de route, le charismatique frontman s’était investi dans un plus personnel « Nailbomb » qui s’avérera n’avoir en fait été qu’un tremplin expérimental, un esquif dérogatoire en attendant la création d’une embarcation capable d’affronter les océans tumultueux et féroces. Max est certes un ferrailleur, mais surtout un amiral, et à ce titre, naviguer sur un zodiac ne pourrait que tendre vers la dérision. L’édifice Soulfly sortit donc des chantiers dès 1997…Et souffle depuis lors le chaud et le froid avec en moyenne une offrande tous les deux ans….

Ces « Omen » septièmes du nom déboulent donc plein gaz après les deux « Dark Ages » de 2005 et « Conquer » de 2008 qui restent à ce jour à mon sens leurs deux meilleures productions. Petit aparté pour préciser qu’entretemps, notre Sieur boulimique indécrottable a lancé simultanément un nouveau concept fraternel, la « Cavalera Conspiracy » et un « Inflikted » sympathique à défaut d’être transcendant. Retour donc aux affaires courantes, et par la même le commun des pékins devrait s’attendre à la ligne directrice habituelle ayant marqué aux fers rouges l’unicité de Soulfly. Un néo Thrash agressif et pêchu entrecoupé ou nuancé d’interludes tribaux, de consonances orientales, acoustiques, où l’inspiration reste le fil rouge conducteur de la musicalité proposée. Avouons le de suite, ceux qui avaient apprécié et adoré les ambiances ciselées et incroyablement divines des deux précédentes releases resteront inexorablement sur leur faim.

Fi des agréments, surprises et autres originalités accolés au label « Soulfly », les « Omen » inclineront plutôt du bonnet Cavalera Conspiracy. Brut de décoffrage et sans temps mort ni plus calme, -excepté l’évanescent et volatile Soufly VII de clôture digne d’une vérole de moine !!!-, les facettes rageuses et puissantes incitant au headbanging et génératrice de mosh pits l’emportent haut la main. Un combat attendu entre les divers ingrédients habituels du Master Max qui n’aura d’ailleurs même seulement jamais lieu tant aucunes finesses ne surgiront dans un monde de brut. Un opus tout au taquet et assez itératif ou seul des soupçons de réminiscences telle la fin de « Vulture Culture » pourront faire resurgir les opus précédemment réalisées. L’identité permettant jusqu’alors au groupe de s’extirper aisément et viscéralement de la masse parait de plus en plus s’effilocher quitte à risquer de rentrer définitivement dans l’ordre. Un premier constat qui peut laisser dubitatif, mais ne s’avérera pas rédhibitoire quand à l’agrément.

Car lorsqu’il s’agit d’envoyer sec et de poutrer méchamment, les Max Brother’s y’ connaissent indubitablement. Des refrains concis et marquants, une rythmique béton comme à l’accoutumée, un chant rauque et pêchu à souhait, des soli avoinant secs –Le père Rizzo a pris de la bouteille !!!-, des tempos lourds et corrosifs ou plus speedés… La liste des éléments maitrisés à la perfection n’est pas exhaustive, loin s’en faut, mais démontre tout simplement la maturité et le savoir-faire du quatuor. Extraire quelque titre que ce soit d’une tracklist monolithique et sans faiblesse ni répit sera un exercice on ne peut plus périlleux. Disons que la triplette « Great Depression », « Lethal Injection », « Kingdom » est tout simplement du grand art. Et que le highlight de cet opus sera sans conteste l’excellentissime « Rise Of The Fallen » ou la dualité des voix avec le Greg Puciato de The Dillinger Escape Plan mérite plus que de brulot, l’étiquetage de petite tuerie. Groovy, Jumpy, une nouvelle « Prophecy » juste bonne à se fouler une cheville ou se déplacer les vertèbres.

Un septième opus qui passera en résumé comme une « lettre à la poste ». Si les premières écoutes surprendront les adeptes habituels du combo, et génèreront peut-être un sentiment de linéarité, les auditions suivantes rendront graduellement ces « Omen » appréciables. L’alchimie concoctée par Max Cavalera a incontestablement basculée dans la face obscure de la Force et le sabre laser découpe dorénavant sans finesses, subtilités ou caresses tribales ancestrales. Un choix de musicalité qui ; à moins qu’il ne s’agisse d’une humeur passagère, si il s’avère définitif sera surement sujet à caution pour les inconditionnels. Des « Molotov » et autres « The March » de « Dark Ages » paraissent à des années lumières. « Conquer » avait annoncé la tendance, « Omen » la confirme. Un bon album au demeurant, mais je préférais Soulfly !!!

Myspace : http://www.myspace.com/soulfly
Site Internet :

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