Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Le moins qu’on puisse dire dans la carrière de Max Cavalera, c’est qu’elle n’est pas rectiligne. Voilà un gaillard capable d’alterner le meilleur et le pire…
On ne va surement pas s’attarder sur les quatre albums de Cavalera Conspiracy, dont les écoutes ont été autant de pertes de temps, ni sur sa piteuse prestation avec son frère Igor au Sylak 2017 qui ne méritait pas mieux que des sifflets.

Avec Soulfly, c’est à peu près pareil : si le groupe est capable du meilleur (Prophecy en 2004 qui reste à ce jour son meilleur album, Dark Ages en 2005, Savages en 2013, Archangel en 2015…), il est aussi capable de nous sortir des albums d’une pauvreté absolue (Soulfly en 1998, Conquer en 2008, Omen en 2010). C’est bien beau d’être prolifique, de sortir onze albums – rien qu’avec Soulfly – en vingt-et-un ans de carrière, mais encore faut-il que la qualité soit au rendez-vous !

Et là, avec ce Ritual, il faut reconnaitre que la bande à Max nous sort ce qu’il a fait de mieux depuis… Prophecy. Enfin un album digne de la carrière du grand Max : merde, il faudrait peut être ne pas oublier que ce mec est à l’origine de références en matière de brutalité pour avoir composé en partie des Beneath the Remains, Arise ou Chaos A.D. à une époque où son batteur de fils n’était pas encore né, puis de Roots !

Avec Ritual, c’est bien simple, on se prend une baffe du début à la fin. On se mange des sommets de brutalité dont le groupe à certes le secret mais en plus y remet des éléments tribaux qui rappellent la belle époque de Roots…

Clairement, ce nouvel album est un véritable retour en arrière pour Soulfly, enlevant une partie des sonorités modernes aux côtés rébarbatifs dispensables pour refaire renaître l’esprit Roots et roots de la musique de Cavalera. Et c’est tant mieux !

Dix titres explosifs au possible, ça fait un bien fou de les voir dans une telle forme, confirmant le retour d’une musique de qualité déjà entrevue lors des sorties de Savages et de Archangel.

Et cet impression, on l’a dès le premier titre avec un “Ritual” qui se la joue comme un certain “Roots bloody Roots”.

Soulfly cherche-t-il à spéculer sur le passé du Sepultura de 1996 ? Très certainement que la tournée avec son batteur de frère lui a rappelé tout un tas de bons souvenirs pour son inspiration, mais on ne va surement pas s’en plaindre.
Et tant qu’on y est, quand on entend un “Feedback” qui semble être un hommage overspeedé à Motörhead, on se prend un pied monstrueux…
Contentons-nous juste, sans calcul ni arrière-pensées, de prendre un panard monstre en s’enfilant coup sur coup Ritual et Roots, juste pour le plaisir ! Et pour le coup, il est garanti ! On chipote un peu ? Le onzième volet de “Soulfly”, instrumental acoustique qui clôt l’album de façon trop calme en comparaison des dix bourrasques qui l’ont précédé…

Et que dire du très talentueux Eliran Kantor (Satan, Sodom, Testament, Mekong Delta, Izegrim, Iced Earth…), qui avait déjà dessiné la pochette d’Archangel et qui nous gratifie d’un artwork une nouvelle fois somptueux ?

Vous n’avez pas fini de secouer vos cervicales ! Espérons juste que les prestations live de Soulfly seront à l’image de l’album…

Tracklist :

1. Ritual (4:55)
2. Dead behind the Eyes (5:17)
3. The Summoning (4:15)
4. Evil empowered (3:33)
5. Under Rapture (5:42)
6. Demonized (4:42)
7. Blood on the Street (4:32)
8. Bite the Bullet (3:52)
9. Feedback! (3:00)
10. Soulfly XI (3:25)

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