Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8/10

Quelle est la différence entre un power metalleux et un black metalleux ? Quand une nana demande au power metalleux s’il a une protection, il sort douze boites de Durex… Quand une nana demande black metalleux s’il a une protection, il répond : « Oui, celle de Satan ! » Ah bah, on est TRVE ou on ne l’est pas… mais ça assure aussi leur prolifération : des p’tits TRVE, des p’tits TRVE, encore des p’tits TRVE… Entre la capote qui a craqué et le gang bang pour la perpétuation de l’engeance infernale se situe Arctic Sunrise, le sixième rejeton de Spectral.

Les deux savent se montrer séducteurs – et pourtant, vous savez que je ne suis pas un garçon facile – avec ce mélange qui mène petit à petit à un esprit Black Viking Power – sic – (c’est comme pour les deux autres, sauf qu’après avoir forniqué, ils sacrifient la nana sur un autel dédié aux anciens dieux nordiques). Normal, me direz-vous : quand les teutons pointent, ça donne envie, même si ceux-là ne sont pas tout jeunes, car actifs depuis 1995 (oui, des teutons qui sont en mouvement et qui tournent, on s’est compris !) Et je ne calembourre que peu – non, s’il vous plait, assez avec ces allusions vulgaires, vous me mésestimez et me prêtez de mauvaises intentions… – car leur compositeur principal se fait pseudonymer « Teutonlord » (et leur bassiste « Necrophilia », donc…).

Entre le soleil de minuit et les démons de l’arctique – ou l’inverse, je ne saurais dire – on est dans la veine germano-nordique avec du Viking, du Death, du Black, du Heavy, du Power – je vous avais prévenus pour le gang bang, hein… – avec un album de neuf titres pour quarante minutes, durée honnête donc, avec de grands moments épiques, de grands moments lourds, de grands moments lourdingues – ouais, y a du Folk pouêt-pouêt fait avec un synthé Bontempi –, de grands moments épiques aussi, voire d’autres moments épiques… Bref, de grands moments de cinq minutes en moyenne, avec des transitions occasionnelles qui assombrissent l’ambiance, et un son parfois bien crade, surtout celui des guitares très typé BM d’antan, une basse dont on ne pourra pas dire qu’elle est absente dans le mix tant elle claque, et une batterie à la double pédale ultra véloce, impressionnante par moments – oui, encore – mais moins quand la régularité métronomique n’est pas totalement parfaite.

Un album qui passe par de nombreux spectres, comme ceux des aurores boréales qui, en se confondant, donnent du noir.

A écouter sous le sunlight des tropiques.

Tracklist:

1. Intro (2:12)
2. Arctic Sunrise (5:11)
3. Evil takes Control (2:52)
4. Invaders (4:43)
5. Nuclear Assault (5:27)
6. In Battle with Fire & Steel (4:01)
7. Path of the Damned (4:53)
8. Vengeance in Blood (5:24)
9. Fuck off and die [Metal is forever] (5:38)

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