Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 7,5/10

Sprengkopf, qui signifie « Ogive » dans la langue de Goethe, est un quatuor de black metal de Singapour (eh ouais, vous ne l’avez pas vu venir celle-là !) qui se veut relativement mystérieux si l’on en croit le peu d’informations qu’ils diffusent et les doux noms de chacun de ses membres ! Ils sortent un album éponyme, leur premier, qui comprend sept titres expédiés avec une certaine férocité par nos quatre lascars !

La sirène indiquant un danger imminent retentit dès le début du premier morceau… Je jette un coup d’œil à l’artwork de la pochette en me disant qu’on est plutôt mal barré si c’est pour cette raison ! N’ayant pas le temps de chercher un abri, je poursuis donc l’écoute sans sourciller, ou presque, Sprengkopf déversant dans un flot continu de blast beats, de tremolos picking et de hurlements agressifs à souhait, un vrai déluge de black limite post apocalyptique, avec tout ce que sous-entend, en désolation et cruauté, l’apocalypse en lui-même.

« The Unholy Nuclear Fallout » prend la suite et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça envoie du lourd, ça calme sa mémé, ça déboite sévère, les types n’étant visiblement pas venus pour beurrer des tartines, c’est un coup à se retrouver éparpillé aux quatre coins de la pièce par petits bouts façon puzzle si vous voyez c’que j’veux dire.
« Venus » conserve cette brutalité infernale, en alternant les tempos lents et rapides, ce qui pourrait te laisser entrevoir une accalmie… Que nenni !
Le style musical de Sprengkopf, c’est un peu comme si on avait mélangé le black metal satanique de la première heure avec la fureur de la guerre et leurs atrocités dans tout ce qu’elles ont de plus abjectes et abominables, alors tu comprends aisément que traduire cela en musique de chambre aurait immanquablement créé une certaine dissonance dans les esgourdes de tout un chacun !

« We, The Rotten », « Anthem 666 » ou encore “Hellfire, I Become” sont des démonstrations d’assauts sonores incessant qui ne te laisse aucun répit ni échappatoires ! Tu es au cœur d’un chaos musical perpétuel qui ne relâche son emprise sur toi à aucun moment ! A noter, sur ce dernier titre, des passages enregistrés en backmasking histoire de finir de déranger la partie saine de ton esprit et de te tourmenter pour de longs moments encore après l’écoute !

Nul doute que les disciples de black extrême et brutal façon Marduk ou Watain trouveront dans le premier album Sprengkopf moults raisons pour les plébisciter, leur performance étant empreinte de férocité à chaque instant !
Pour les autres, si tant est que vous arriviez au bout de l’album, vous en sortirez laminés, dévastés et probablement au bout de votre vie !

Tracklist :

01. The Time of the End, We Embrace 3:38
02. Unholy Nuclear Fallout 3:32
03. Venus 4:20
04. We, The Rotten 4:57
05. The Summoning of the White Steed 3:40
06. Anthem 666 4:02
07. Hellfire, I Become 6:15

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