Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7,5/10

Le One Man Band Striborg (Australie) existe depuis 1997 et je suis complètement effaré de voir le nombre de productions sorties. Rien que des LP, il y en 26, parfois trois au cours de la même année, sans compter que Sin Nanna intervient également dans d’autres groupes… Bref, un acharné.

Dans ce contexte, « Southwest Passage » publié en 2009 et réédité par Satanath Records fait donc figure de goutte d’eau dans l’océan. En effet, l’homme est tellement prolixe et il a l’air de toucher à tellement de styles (black, ambient, coldwave, électronique, etc.) qu’il est difficile de se faire une idée précise de ce que valent réellement ces six titres au regard de la carrière complète, mais passons.

Ici, c’est le versant black metal qui prédomine, lo-fi évidemment, minimaliste évidemment et aussi angoissant qu’un Xasthur (en moins pervers) ou un Drowning the Light. Ces deux références devraient suffire à vous situer « Southwest Passage » : c’est lancinant, grésillant, éprouvant, répétitif, ça fait l’effet d’une douleur sourde qui revient inlassablement.

Striborg a tout de même la lucidité (ou le bon goût) de ne pas tomber dans l’inaudible d’une production de chiottes.
Si le style est exigeant quant à l’absence absolue de raffinement, le compositeur parvient cependant à apporter suffisamment de clarté pour que l’auditeur puisse apprécier la performance. Il faut dire que la simplicité des riffs doit favoriser leur sonorisation. Quant au chant, c’est un hurlement lointain et indistinct qui n’est là que pour apporter un supplément d’angoisse à une musique qui n’en avait pourtant guère besoin.

C’est très spécial…

Tracklist :

1. Southwest Passage
2. All Contempt Reciprocated
3. Human Extinction
4. Dwelling in the Fullmoon Forests
5. Obscure and Darkened Contemplation
6. Requiem for a Lonely Ghost

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