Line-up sur cet Album
Roope Niemelä – Piano/Guitares electriques/Clarinette/Synthé Antti Korpinen – Chant/Guitares accoustiques/Piano additionnel/Guitares electriques additionnelles
Style:
Emo progressif acoustiqueDate de sortie:
29 novembre 2009Label:
Prophecy RecordsNote du Soilchroniqueur (Son):
8 / 10
Un groupe qui décide tout de go de consacrer son projet musical autour de l’acoustique, ce n’est pas banal. Après avoir essuyé une période parfois fatigante, quelque fois passionnante mais dans beaucoup de cas inintéressante de métal remodelé à la sauce acoustique, il n’est pas évident d’arriver avec cette signature, surtout si l’on ne bénéficie pas d’une bonne promo derrière. Et pourtant, avec comme label Prophecy Records, reconnu dans le monde entier pour son intérêt aux musiques atmosphérique et émotionnelles (on citera comme hôtes Empyrium, Dark Suns, Geist ou encore Negura Bunget récemment chroniqués ici), j’ai presque envie de dire qu’il n’y a peut être pas besoin de tant de promo que ca. C’est dans ce contexte que Subaudition sort son deuxième album intitulé Light on the path.
Sans rentrer dans le débat « mais qu’est ce qu’une musique acoustique ? », il est à noter que ce nouveau skeud, acoustique dans l’âme, est résolument électrique dans sa matière (et dans ses arrangements). L’introspection du duo finlandais Roope Niemelä/Antti Korpinen chemine et atteint certainement un deuxième palier important. Revendiquant des influences comme Coldplay, Anthony and the Johnsons, Sigur Ros, Pink Floyd ou encore Opeth, Subaudition nous entraine dans une musique profonde, sombre, mélancolique et mais pas gnangante du tout.
Les mélodies sont pleines de maturité, les chants simples et traditionnels, et les émotions sont tout bonnement recrées avec finesse et authenticité. Pas besoin de chercher, la musique « est » l’émotion. Feather Falls est un parfait exemple de morceau harmonieux mélangeant guitare acoustique, piano et violon sans superposer trop de couches mélodiques qui parfois anéantissent un titre en quelques secondes. Alms the Sun monte en puissance, et après 3 minutes et demie d’attente, un petit break électrique vient démentir les mauvaises langues qui diront qu’une guitare branchée est blasphématoire dans l’émo acoustique. Ou encore l’épique Wall of Water clôturant l’album avec ces 8 minutes planantes, progressives et légères.
Light on the Path vient confirmer qu’il est possible de manier les genres sans trop se casser la figure sur les pentes extrêmement glissantes des musiques dites « emo, atmo ou encore prog ». Les finlandais mettent une touche supplémentaire à leur œuvre démarrée en 2003 de la plus belle des manières, en nous émouvant de la façon la plus simple qu’il soit. On prend plaisir à écouter cet album le soir au coin du feu, ou bien allongé sur les flancs d’une montagne, ou bien en faisant l’amour lentement et tendrement…
Son
Laissez un commentaire