Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,6/10

Jean-Rollmops (prénom volontairement modifié) nous l’avait promis-juré-vomi : la prochaine fois qu’il verrait un groupe de thrash “hips” metal, il ferait mieux que lors du concert de Tankard où, tel un Jules Cesyrrhose, il est venu, il a bu et… il a rien vu ! C’était un promis pour un rendu…
Il faut dire que notre Jeannot, quand il part faire un festival sur trois jours, il est bourré du jeudi au lundi matin ! C’est indéfectible !
Quand tu le croises pendant ledit festival, il vient te dire fièrement avec un sourire des plus benêts “Chris, chuis défonc… blurghl” et seul un instinct de survie particulièrement… instinctif te permet de sauver ton fut’ et tes pompes ! Après le fest, si tu lui demandes ce qu’il retient de son weekend, on a droit à un “Chaipu, jétébourré” en guise de trophée.
Bref, si tu fais le calcul :
– Prix du pass : tant
– Pris du trajet : tant
– Prix de la bouffe : tant, mais plus cher qu’ailleurs
= tant, et beaucoup ! Et on passe sur les dépenses en boissons !
Ca fait chérot pour ne rien retenir !

Bon, tu me demanderas : quel rapport entre Jean-Rollmops (prénom volontairement modifié), Tankard et Sublind, ce groupe Luxembourgeois formé en 2005 et qui sort son deuxième full length après un “Thrashing delirium” qui date déjà de 2014 ?
C’est un tout, qui se tient !
C’est que Sublind surfe sur la même vague Thrash-éthylique que ses ainés Teutons : d’ailleurs, ils n’ont pas hésité à faire intervenir Andreas Geremia, que les plus addict des thrashers connaissent sous le pseudo de “Gerre” (Tankard) pour pousser une gueulante houblonneuse sur le titre “Cenosillicaphobia”.

Mais aussi, Sublind parle de la phobie dont souffre notre Jean-Rollmops (de qui, je le rappelle, j’ai volontairement modifié le prénom) précité : oui, la cénosillicaphobie est une curiosité étrange qui pousse la personne qui en souffre à avoir peur des verres vides.
On comprend mieux, là ?

Et puis, musicalement, ça thrashe sévère : onze titres pour 41 minutes, la barre des cinq minutes n’étant légèrement dépassé que sur deux titres. Autant dire que ça envoie !
C’est old school, violent, avec de gros relents keupons qui poussent au pogo endiablé et aux headbangings effrénés, et cette musique directement influencée par les formations des âges anciens est la parfaite invitation à mosher un grand coup pour tout homme des tavernes qui se respecte.
C’est qu’ils en mettent, de la conviction, les cinq furieux de Syren : inutile de chercher trop de mid tempo, ce n’est pas le sujet. Ca va vite, c’est puissant et ça maîtrise !

Bref, notre Jean-Rollmops (prénom toujours modifié) n’a pas fini de passer outre toute forme de modération pendant les concerts avec un concept pareil !

Tracklist :

1. F.U.A.D. (1:15)
2. Highspeed Hangover (4:28)
3. Cenosillicaphobia (3:40)
4. Boozing.Bastard.Blues. (3:57)
5. Comfortably Drunk (3:57)
6. False Existence (5:37)
7. Abandon All Hope (3:47)
8. Boiling in Blood (5:26)
9. For Those About to Riot (3:42)
10. Bommeleeër (3:04)
11. Haaptsaach Kiffen (2:52)

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