Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

– Accusé, levez-vous !
– Toujours pas, votre Honneur !
– Décidément, Monsieur Metalfreak, rien ne vous arrête : on vous a déjà condamné il y a deux ans lorsque vous aviez chroniqué l’album de Warfather (genre ici) et vous recommencez à faire paniquer tout votre voisinage avec vos bruits inaudibles pour toute oreille sensible qui se respecte…
– Sensible, sensible… On ne va pas non plus tout le temps passer de la Bisounourserie quand même !
– J’ai l’objet du délit entre les mains, déjà, quand on s’appelle Sudden Death…
– … Et bien on a raison de s’appeler comme ça, surtout quand on martyrise à ce point les instruments. Il y en a bien qui s’appellent Cannibal Corpse et il n’y a pas tromperie sur la marchandise. Depuis quand on doit mettre des noms de groupes aux tons pastels quand on fait dans la brutalité outrancière à ce point ? Ces gars là ont quand même déjà sorti trois albums (Devoured inside en 2002, Injection of Hate en 2004 et Monolith of Sorrow en 2014). Les voisins gueulent ? Qu’ils s’estiment heureux que ce Stillborn ne soit qu’un EP de cinq titres dont une intro, d’à peine quinze minutes…
– Oui, enfin, suffisant pour qu’ils s’entredévorent tous à nouveau les oreilles…
– … ça prouve qu’il leur en restait encore quelques unes depuis Warfather !

– Ça se tient mais bon, on ferme les yeux quand vous mettez à haut volume du hard FM, on tolère quand il s’agit de Heavy Metal, on passe l’éponge quand il s’agit de Thrash Metal… Mais là, avec le Brutal Death, faudrait voir à ne pas exagérer !
– Mais comment peut on rester insensible à une telle débauche de riffs ? Après une intro qui laisse supposer un minimum de mélodie, on a droit à une boucherie que des groupes comme Cannibal Corpse, Brutal Truth, Deicide, Suffocation ou Cattle Decapitation ne renieraient pas ! Ça mérite bien un minimum de respect, de tolérance et surtout de clémence, non ?
– Je ne vais pas dire que vous n’êtes pas loin de ne pas avoir tort, mais arrêtez de mettre cette musique à un volume sonore tel que votre entourage à 500 mètres à la ronde a l’impression d’entendre le décollage d’un avion de chasse.
– De toute façon, maintenant, ils n’ont plus d’oreille ? Alors vous pouvez me relâcher : cet EP, je vais me le remettre à fond les ballons encore quelques fois, histoire de me remettre les cervicales en place.

Et hop, comment se choper un non-lieu !

Tracklist :

1. Intro (0:59)
2. Flood the Ground (2:15)
3. The Right to kill (3:12)
4. Stillborn (2:48)
5. Too dead to fuck (4:43)

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