Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Alors eux, ils ont raison de se réclamer de Slayer, Exodus ou Testament tant leur thrash metal old school semble provenir tout droit de la Bay Area !
Old school parce qu’ils nous font replonger en plein milieu des eighties, lorsque le genre suintait tant l’urgence que l’insouciance, et qui surtout commençait à nous prouver qu’il pouvait faire preuve d’une technique imparable !

Suicide Nation, groupe Chilien formé en 2006, sort son deuxième full length “Shoot to kill” en 2012, lui-même précédé d’un EP “Another way to die” (2010) sur lequel figurait une bonne reprise de “The preacher” des maîtres de Testament.
Avec ce “Hall of violence”, Suicide Nation ne révolutionne pas le thrash metal, loin de là, mais prouve une technique et une maturité qui peut les placer dans les espoirs du genre.
En dix titres pour 39 minutes d’un thrash metal sans concession, le quintet nous ressort tous les accessoires musicaux du parfait petit thrasher avec une science du riff saccade, des changements de rythmes, de la basse qui claque comme il faut, des soli classiques mais perfor(m)ants et du chant rageur !

Clairement, ils ont très bien écouté Slayer et ça s’en ressent régulièrement dans les riffs !
Imaginons la dureté d’un Slayer des trois premiers albums combinée avec les passages mélodiques de Testament, avec un chant proche de Mille Petrozza et des choeurs qu’on a pu entendre chez Anthrax du temps de “Spreading the disease” et “Among the living”.

Mais Suicide Nation ne se contente pas de nous resucer les poncifs du genre : le groupe a sa propre personnalité et se montre d’une grande matûrité.
Alternant les ambiances, même au sein du même titre, le groupe peut se vanter de nous avoir sorti dix titres totalement distincts, entre furies impitoyablement thrash et bien rapides (“R.S.S.”, “The everlasting hatred”, “Rain of bullets”, “Suicide pact”, “Urban punishment”, “Target town paranoia”, “Under the gun”) qui ne tombent pas dans le bourrinage ultra rapide pour autant, et titres plus heavy au mid tempo implacables tout en rage contenue (“Hall of violence”, “Criminal wave”), et le tout sans que l’ennui ne vienne poindre un tant soit peu.

Il est evident qu’un tel album ne peut laisser indifferent tout fan de bon thrash metal et si Suicide Nation pouvait se faire connaître de ce côté de l’Atlantique grâce à la qualité de sa musique, ça ne sera que mérité !

Alors on fonce, que diable !

Tracklist :

1. RSS (3:43)
2. The Everlasting Hatred (3:58)
3. Rain of Bullet (4:48)
4. Hall of Violence (4:30)
5. Suicide Pact (3:55)
6. No Hold Barred (3:35)
7. Urban Punishment (4:10)
8. Criminal Wave (1:29)
9. Target Town Paranoia (3:55)
10. Under the Gun (5:02)

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