Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Dépendance très forte entraînant une conduite compulsive.

Lorsque, dans la boite mail du webzine, Ripple Music a envoyé le lien Youyoute du clip “To Hell We Ride”, il y a eu comme une évidence, un spontané “Putain mais j’adore ce truc !!!” sorti tout seul, sans que quiconque ne m’entende !
Merde, je parle tout seul, je pense tout haut ! Et ce, sans la moindre aide d’une substance quelconque, douteuse et interdite !
C’est là que tu te dis qu’il y a deux options : ou alors tu es bon pour aller consulter un psy, ou alors ce que tu entends est vraiment ta came…
Et qui dit “came” dit “addiction” ! Et la parfaite définition de l’addiction est la phrase introductive de cette chronique.
Tout se tient !

C’est que le Metalfreak, tout thrasher qu’il est, a été bercé à la base par tout ce qui est krautrock, desert rock, space rock avant même que sa musique de prédilection n’ait posé son premier riff saccadé.
Le fuzz, les ambiances musicalement enfumées, les longues plages instrumentales lancinantes, les riffs répétés à l’envi, les montées en puissance pour finir dans une explosion de décibels, les sensations de “putain, chuis stooooone” uniquement grâce à la musique qu’on écoute…
Ouais, tout ça, des groupes comme Hawkwind et consorts me l’ont déjà maintes et maintes fois proposé avant même que Lemmy ne songe à fonder Motörhead.

Avec ce deuxième album, éponyme, la formation New-Yorkaise Sun Voyager nous propose (seulement) sept titres mais autant de plaisirs auditifs regorgeant de toutes les subtilités évoquées plus haut !

Et quelle énergie !
Un vrai chaînon manquant entre Hawkwind et Kyuss, une véritable invitation à un très long voyage initiatique et méditatif dans des contrées inexplorées, désertiques ou intersidérales, au choix selon l’imagination.
L’utilisation de la wah, de beaucoup de réverb’, de ce chant spatial et en retrait, contribuent à rendre le contenu hypnotique au milieu de ces riffs gras, épais, de cette basse omniprésente et cette production des plus crasses, le tout mené sur un rythme souvent effréné.
Bref, magique, tout simplement ! Addictif évidemment !

Le parfait candidat pour un set de folie à la Valley du Hellfest… Mince, ça y est, moi aussi je me mets à rêver tout haut ce que d’autres espéreront tout bas !

Tracklist :

1. God is Dead II (04:57)
2. Run for Your Life (03:52)
3. Some Strange (05:11)
4. Rip the Sky (04:44)
5. To Hell We Ride (03:44)
6. Feelin’ Alright (06:29)
7. The Vision (04:03)

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