Line-up sur cet Album
Grimmdun - Batterie / Fjellnord - Guitares / Malphas - Basse / HaaN - Guitares / HansFyrste - Chant.
Style:
Black metalDate de sortie:
17 janvier 2020Label:
Soulseller RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Svarttjern, groupe de black metal norvégien qui continue, album après album, à perpétuer l’essence d’une musique sombre et passéïte avec un culot qui frôle l’insolence.
Entre thrash metal, punk, heavy metal et bien sûr à dominante black metal, Svarttjern défie les lois des clichés de toutes ses influences en rendant une copie basée sur l’outrance musicale, les sentiers scrupuleusement suivis et n’hésite pas à franchir les frontières de la noirceur la plus irrévérencieuse et blasphématoire possible.
Bien sûr, n’allons pas chercher une quelconque innovation : ce quintette formé de membres de Carpathian Forest, des doomsters de Magister Templi, de Vulture Lord et d’ex-Ragnarok sait faire marcher l’usine à riffs pour donner une leçon de black metal ! C’est simple, fluide, ça ne casse pas trois couilles à connard et le compromis thrash et black metal fonctionne à merveille !
Svarttjern et son nom qui s’écrit comme il s’éternue nous propose huit titres pour 35 minutes de furie sonore pour son déjà cinquième album en 17 années d’existence après les dévastateurs “Misanthropic path of madness” (2009), “Towards the ultimate” (2011), “Ultimatum Necrophilia” (2014) et “Dødsskrik” (2016).
Et autant dire que d’entrée, ça démarre fort : “Prince of disgust” met d’entrée l’auditeur sous pression.
Ça va vite, très vite : du bon vieux black / thrash metal plus proche d’un Necrophobic que d’un Darkthrone et mené tambour battant : ça tabasse du début à la fin et ça fera des dégâts en concert. Et ce n’est pas avec “Ment til å tjene” que les choses vont se calmer, loin de là !
Il faudra attendre le troisième titre pour se prendre un mid tempo aussi rageur que dévastateur : l’ombre du Bathory d’“Under the sign of the black mark” qui aurait pris un rail de thrash est omniprésent. Un vrai concentré de haine et de rage contenue, à l’instar des deux titres qui suivent.
Si “Ravish me” joue un peu plus sur la nervosité, la reprise “Bonded by blood” d’Exodus prouve que les frontières du thrash old school et du black metal ne sont pas si éloignées que ça. C’est une véritable déferlante de décibel que nous propose Svarttjern en se réappropriant un classique du genre pour en faire une nouvelle bombe à fragmentation que seul le black metal, pour peu qu’il soit joué par des artistes qui savent ce qu’est le metal en général, avec le recul sur la genèse du genre qui va avec !
Et pour finir, un “Shame is just a word” qui sort un peu de la trame de l’album, un rien plus mystérieux, avec un mid tempo assassin qui monte crescendo pour finir sur une débauche de violence aussi intense que réussie…
Très bel album !
Tracklist :
1. Prince of Disgust (4:12)
2. Ment til å tjene (4:13)
3. Melodies of Lust (6:09)
4. Ta dets drakt (4:00)
5. Frost Embalmed Abyss (4:42)
6. Ravish Me (3:30)
7. Bonded by Blood (reprise Exodus) (3:48)
8. Shame Is Just a Word (4:12)
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