Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Quelqu’un a un tableau, une craie et une éponge ?
Parce qu’entre 2019 et 2021, y a eu du changement chez Sweet Oblivion.
On enlève le guitarise / bassiste Simone Mularoni (DGM, Lalu, Lione / Conti, Sunstorm, ex-Empyrios, ex-Frontiers All Stars), le batteur Paolo Caridi (Cristiano Filippini’s Flames of Heaven, Ellefson, Hollow Haze, ex-Killing Touch, Cosmic Dead Ringers, The Bad Guy Experiment, ex-Arthemis) et le claviériste Emanuele Casali (DGM, ex-Astra, ex-Noveria, ex-Empyrios) et on les remplace par le bassiste Gigi Andreone (Odd Dimension, A Perfect Day), le batteur Michele Sanna (Coma, Shardana, Sunstorm, Tales and Legends, ex-One Machine, ex-Misbelieving, ex-Frontiers All Stars), le guitariste Aldo Lonobile (Archon Angel, Death SS, Edge of Forever, Secret Sphere, ex-Civilization One, ex-Dead Leaves, ex-Frontiers All Stars) et le claviériste Antonio Agate (ex-Odd Dimension, ex-Secret Sphere, ex-Archon Angel).
Oui, en gros, on ne garde que le chanteur.
Et pas qu’en gros : on ne garde que le chanteur.
Et en prime, on essaie de tenter de refaire une musique qui a fait le succès de Geoff Tate dans Queensrÿche en essayant d’être au moins aussi Queensrÿche que Queensrÿche a pu l’être, mais genre dans sa meilleure période, comprendre entre « The warning » (1984) et surtout l’inimitable « Empire » (1990).

Il faut reconnaitre que les groupes préfabriqués, ce dont est devenu spécialiste le label Frontiers Records, c’est mignon à écouter, ça fait le métier, ça nous colle son lot de titres efficaces et pour le moins bien foutus…
C’est sûr, avec le pédigrée des artistes présents dans le line up, il manquerait plus que la qualité ne soit pas au rendez-vous…
Mais il faut aussi reconnaitre avec honnêteté que ça manque cruellement de spontanéité.
Tout est trop parfait, et surtout trop calculé.
Alors oui, les guitaristes sont de parfaits maîtres es-riffs, font des solis de folie, et ont le talent et le feeling suffisant pour nous offrir un Queensrÿche-like des plus flagrants !

On ne va pas se mentir, il y a pire comme comparaison !
Certes, Aldo Lonobile, à lui tout seul, ce n’est pas la paire Wilton / DeGarmo, aussi talentueux soit-il.
Mais ce qui marque particulièrement, c’est que Geoff Tate n’a rien perdu de sa superbe et est capable de nous faire vibrer de la tête aux pieds à chaque fois qu’il chante tant son timbre, encore à 62 ans passes, reste intact.

Et c’est en ça que Sweet Oblivion fait très fort, c’est que le groupe est capable de nous renvoyer à la meilleure période de Queensrÿche sans donner l’impression de forcer son talent !
Les titres sont merveilleux à écouter, raviront surement les fans de l’époque comprise entre “The warning” et “Empire”, tout en étant conscient que les plus grincheux vont crier au plagiat !
Et après tout, spontanéité ou non, on s’en fout : les dix titres nous font passer un agréable moment en nous faisant remonter plus de trente ans en arrière, et donneront surement envie de s’envoyer la discographie de Queensrÿche de ses plus belles années.

Et le reste… encore une fois, on s’en fout !

Tracklist :

1. Once Again One Sin (4:56)
2. Strong Pressure (3:56)
3. Let It Be (3:46)
4. Another Change (4:06)
5. Wake Up Call (4:18)
6. Remember Me (3:54)
7. Anybody Out There (4:12)
8. Aria (4:48)
9. I’ll Be the One (4:48)
10. Fly Angel Fly (4:58)

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Chronique “Sweet oblivion”