Line-up sur cet Album
- Rémi Tharaud: chant, guitare
- Batterie: Medhi Ghiani
- Basse: Paul Huesca
Style:
Deathcore toujours pas pour fillettesDate de sortie:
16 septembre 2013Label:
OMC Laudun L'Ardoise/SoMNote du Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 8,5/10
Si vous n’êtes pas venu sur Soilchronicles ces dernières semaines, vous ne connaissez peut-être pas Syrinx. Parce que oui, si Syrinx a sorti son premier album l’année dernière, il n’est parvenu jusqu’à mes oreilles qu’il y a deux mois maintenant. C’est pourquoi la chronique de leur deuxième album, « Devil’s Agreement », est si proche de celle de leur premier, « Contest the Void ». Non, ils n’ont pas pondu deux albums en l’espace de quelques semaines. Et ça se voit.
Mais avant toute chose, et parce qu’on est sympa, rappelons un peu ce qu’est Syrinx à ceux qui auraient loupé ma première chronique (ici) et qui auraient la flemme de la lire.
Syrinx est un trio nous venant de Limoges et pratiquant un Deathcore que l’on pourrait qualifier de « pour le moins vindicatif ». Car sachez que s’ils ne sont que trois, ils font beaucoup plus de bruit que certains groupes comprenant neuf bonshommes. C’est le genre de musique sans concession et surtout sans putasserie destinée à attirer les adolescents à casquette. Avec « Contest the Void », ils nous avaient livré neuf titres furieux et techniques, où seul un petit manque d’originalité se faisait parfois ressentir.
Avec « Devil’s Agreement », et ça se voit rien qu’à l’artwork magnifique, ils franchissent un cap. Non pas que ce nouveau né soit fondamentalement différent de son grand frère, mais il contient tellement plus.
En fait, si ce « Devil’s Agreement » évoque sans peine une déferlante de violence dès les premières secondes après une intro inquiétante, cet opus se montre également beaucoup plus mélodique que son prédécesseur. La batterie nous assène un martellement furieux dès le début de « Battlefield », mais ce passage se voit régulièrement entrecoupé de plans plus posés et musicaux. C’est une alternance que l’on retrouvera d’ailleurs sur tout le morceau, mais qui se verra modifiée à chaque répétition.
Ce schéma se poursuit sur quelques autres titres, mais à chaque fois de manière différente, pour éviter tout sentiment de répétitivité. « Chaos » se montre alors plus massif, avec ces hurlements longs et déchirés, avant que la batterie vienne sans cesse briser cet aspect à grands coups de double, apportant alors une violence plus brute où la guitare semble nous arriver de tous les côtés. « Torture » est plus rapide, saccadé et dissonant, avec un pointe de mélodie brutale qui apparaît à chaque fin de phrase. Par la suite, la trame principale se montre moins dissonante et plus inquiétante, puis donne sur un solo étrange, presque… psychédélique.
Oui, psychédélique, vous avez bien lu, car dans cet album, Syrinx s’amuse à désorienter l’auditeur par certains éléments inattendus et qui participe au gain en mélodie de « Devil’s Agreement ». Ainsi, on obtient des choses comme une intro acoustique étrangement sereine sur « Liquid Snake » (joueurs, les gars de Syrinx ?), suivi d’une ligne mélo à nouveau brisé par le déchaînement de la batterie. Un morceau très émotionnel où le scream devient presque plaintif. Et si « Epidemic », qui commence déjà pas calme, devient de plus en plus violent, jusqu’à un passage massif suivi d’un solo de basse, c’est son envolée finale, toute en brutalité, qui vient réellement casser les codes.
L’instrumental « Devil’s Agreement », surprend aussi par son côté très musical et envolé, bien éloigné du style habituel du groupe – et du genre. Et même si le morceau qui suit, « The Black Valley », revient à la violence du Deathcore, il étonne, dans son jeu, en insérant des légers blancs et des sortes de « hoquets » (sweep ?) dans ses riffs. Même le scream devient par instants porcin, proche d’un Grind, la brièveté des titres en moins. Ah oui, parce que les titres de cet album font en général dans les 5 minutes, de quoi développer pas mal le propos, mais tout en restant cohérent. Car malgré les nombreux changements et cassures, tout est vraiment bien amené.
« Contest the Void » avait déjà fait pas mal parler de Syrinx, il y a un peu plus d’un an maintenant. « Devil’s Agreement », moins compact, plus aéré, plus subtil aussi, mais toujours aussi brutal et technique, devrait enfoncer le clou. De quoi espérer de bonnes petites tournées, parce que, comme le montre « Feeling of Sickness », le morceau bonus issu du premier CD, les Limougeauds on l’air de gérer en live. Il est bien loin, le temps où la scène français était à la ramasse.
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1 Commentaire sur “Syrinx – Devil’s Agreement”
Posté: 11th Nov 2013 vers 1 h 51 min
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