Line-up sur cet Album
- Ronny Hemlin : Chant
- Christer "Krunt" Andersson : Guitares
- Kenneth Jonsson : Guitares
- Tommi Karppanen : Basse
- Peter Morén : Batterie
Style:
Heavy MetalDate de sortie:
28 Aout 2015Label:
Despotz RecordsNote du SoilChroniqueur (Wilhelm von Graffenberg) : 8.5/10
Du heavy ! Du heavy ! Du heavy ! Bah, voila, suffisait de demander ! St. Demonius de Tad Morose. Si le nom du groupe porte, certes, à faire les calembours les plus nazes (donc drôles), ces messieurs sont loin de l’être, moroses, eu égard malgré tout à leur carrière en dent de scie, groupe né en Suède en 1991, en standby de 2003 à 2013 après de nombreux changements de line up et un passage par la case dé…sert. Iron Maiden et Judas Priest n’ont pas le monopole de la NWOBHM, pas davantage que Therion le monopole du chœur (ou Mitterrand, je confonds probablement…), vu qu’ici on entre de plein pied dans les hautes notes (et sphères) d’un heavy metal mélodique, avec quelques racines thrash pour ce revenant suédois qui a, somme toute, un background bien sympa, dont une tournée avec Edguy aux USA. Et on ressent par moments les effets secondaires de ce partage de scène (des accents de Hellfire Club dans certains morceaux), indubitablement que ces deux groupes ont dû bien s’entendre musicalement. Mais je faisais plus haut allusion à Priest, ce n’est pas un hasard… et je songeais davantage à la période Tim « Ripper » Owens, à la manière dont sonnent les voix harmonisées (flagrant sur « Day of Reckoning », très inspiré des Prêtres de Judas) avec un accompagnement plus proche de ce que faisait le Testament d’antan (l’ancien Testament quoi… oui, j’assume).
Détaillons un peu cette galette…
Si l’on excepte la voix, le second élément principal est bien évidemment la guitare, enfin LES guitares : amis du powerchord tranchant, de la partie de transition arpégée en son clair, du riff acéré et du solo fast & furious, soyez les bienvenus. La batterie est martiale, la basse, bien que quasi inexistante ou pas mise en relief, tient son rôle de pesanteur. Quelques nappes discrètes de clavier viennent agrémenter le tout, avant tout pour ajouter une sous-couche complémentaire avec des parties calquées sur celles des guitares. Le chanteur, tout maitre de son organe soit-il, a cependant le défaut qu’ont tous les barytons ténorisant, quand ils veulent faire la « grosse voix », de vouloir timbrer dans les graves et ne pas sonner naturel (et c’est en ça que je trouvais la ressemblance avec Tim Owens dans sa période Priest assez notable, surtout sur le titre « Where Ignorance reigns » où l’on a par moments l’impression de l’entendre sur un album qui se situerait entre Jugulator et Demolition).
Redoutablement efficace, heavy au sens littéral du terme sans pour autant tomber dans la lourdeur, une voix mélodique et puissante avec quelques inserts gruntés, nul doute que ces messieurs connaissent leur métier et savent faire des morceaux catchy. Prenez déjà rendez-vous chez votre kiné : pas un morceau sur les 12 sans avoir n’envie de faire l’hélicoptère avec sa b… oite crânienne ! Que ce soit sur du mid ou du fast tempo…
Coup de cœur perso pour un « Black Fire » entêtant au refrain qu’on a envie de brailler en simultané, un « The Shadows Play » qui donne une grosse patate, un « Darkness Prevail » aux consonances de Dream Evil et un « Fear subsides » méchamment punchy.
Un album qu’il est bien bon à écouter et dont on souhaite voir les petits frères apparaitre bientôt, grâce à un retour sur la scène metal de ce groupe qui, malgré ses années d’absence, a encore des choses à dire et mérite d’y avoir sa place. A écouter pendant une soirée entre couilles, avec une binouze à la main, en se disant que « le metal, t’façons, c’était mieux avant… mais que là, c’est pas mal quand même !»
Tracklist :
1. Bow to the Reaper’s Blade (4:05)
2. Forlorn (3:08)
3. Where Ignorance reigns (5:03)
4. Remain (3:23)
5. Black Fire (4:20)
6. Day of Reckoning (4:27)
7. The Shadows Play (3:58)
8. Darkness Prevail (4:27)
9. Fear Subside (4:05)
10. Dream of Memories (4:01)
11. The World is growing old (4:34)
12. Your own Demise (3:36)
Site officiel : http://tadmorose.se/
Facebook : https://www.facebook.com/tadmorose
Youtube : https://www.youtube.com/playlist?list=PLBONI_EOUarCZuUOkT_qPzgVwopp6XGbp
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