Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Pour le côté culturel et cinématographique de la chose, Tanith Carlisle est le nom d’un personnage du film d’horreur “Les Vierges de Satan” (« The Devil Rides Out« ) de Terence Fisher, basé sur un roman de Dennis Wheatley et sorti en 1968, avec notamment Christopher Lee et Nike Arrighi, cette dernière interprétant le rôle de l’héroïne.
Le synopsis décrit ce film ainsi “Le Duc de Richleau, expert en démonologie, soupçonne son ami Simon et sa nièce Tanith d’être tombés sous la coupe d’une secte de satanistes. Il réussit alors à arracher le jeune homme des griffes de ce groupe satanique, mais pas Tanith, qui reste sous l’emprise du chef. Pour la sauver, le Duc va devoir recourir à la magie blanche et se battre dans un combat à mort contre le mal.”
Tout un programme !

Tanith, c’est aussi un groupe combinant hard rock, rock progressif et heavy metal, mais sous leurs formes les plus passéistes possibles, celles de la fin des années 70, celle des Rush, Nazareth ou Thin Lizzy de cette période.
Comble du plaisir pour tous les plus nostalgiques d’entre nous, c’est cette capacité à y intégrer également quelques belles sonorités issues de la NWOBHM, chose d’autant moins surprenante que le guitariste du trio de Brooklyn n’est autre que l’excellent Anglais Russ Tippins, qui fait le bonheur de Satan depuis 1979.
On retrouve d’ailleurs, par petites touches, ses riffs caractéristiques, qu’il distille dans le groupe qu’il a fondé avec Steve Ramsey.
Et quand on rajoute à ça quelques petites touches psychédéliques – bien illustrées par l’artwork, on sent à quel point la musique de Tanith transpire d’amour pour le proto rock.

Ironie de l’histoire, je me suis attelé à l’écoute ce ce deuxième album de Tanith (après “In Another Time” sorti en 2019) juste après avoir chroniqué l’excellent “First Sighting” de Blood Star, qui évolue également dans un heavy metal très old school. Tout comme eux, ils sont Américains, se sont formés la même année (2017) et sortent leur album le même jour (21 avril 2023).

Sobrement intitulé “Voyage”, cet album porte bien son nom, tant il nous ramène 45 années en arrière : tout fleure l’ancienne école, des compositions à la production, du chant très posé de Cindy Maynard aux riffs de guitares de Russ Tippins.
Tout est fait pour nous transporter jusqu’aux racines d’un genre qui ne cesse, encore en 2023, de nous prouver qu’il n’est pas révolu et continuera, tant qu’il sera maîtrisé par des musiciens aussi talentueux, à nous sortir des albums de cet acabit.

Une vraie bouffée d’authenticité !

Tracklist :

1. Snow Tiger (4:39)
2. Falling Wizard (4:36)
3. Olympus by Dawn (4:15)
4. Architects of Time (4:43)
5. Adrasteia (4:45)
6. Mother of Exile (4:35)
7. Seven Moons (Galantia Pt. 2) (5:54)
8. Flame (4:14 )
9. Never Look Back (5:39)

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