Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10

Là, je sens que je vais me régaler.
Imagine, High Roller Records et Patrick W. Engel, qui semblent avoir décidé de remasteriser tous les albums de heavy metal et consort de la première moitié des années 80, s’attaquent maintenant à une grande partie de la discographie du légendaire Tank, celui qui a vu le jour avec Algy Ward en tant que bassiste / chanteur et les frères Mark (batterie) et Peter (guitares) Brabbs, partis en 1983 pour laisser la place aux guitaristes Mick Tucker et Cliff Evans avec qui Algy Ward est désormais en bisbille concernant le nom du groupe.
On notera aussi que le poste de batteur est celui qui connu le plus de turn over, mais ceci est une autre histoire.

Tank, formé en 1980, sort ce premier EP, Don’t Walk Away, en septembre 1981.
A ce moment, dans le paysage musical anglais qui venait d’accoucher de la bien-nommée NWOBHM, Motörhead avait déjà sorti son cinquième album Ace of Spades depuis presque un an, Venom sortait Welcome to Hell trois mois plus tard, Raven avait déjà mis à jour son Rock Until You Drop, sans omettre qu’Iron Maiden, Angel Witch, Holocaust, Savage, Demon, Vardis ou Saxon faisaient déjà beaucoup de bruit de l’autre côté de la Manche.
Et n’oublions pas que ça faisait déjà quatre ans que la vague punk ravageait tout esprit de kids en mal de sons saturés.

Tank, c’est un peu le mélange de tout ça.
Une NWOBHM qui n’hésitait pas à lâcher les tempos sur des riffs bien punk / rock et une attitude sex, drugs and rock ‘n’ roll si chère à la jeunesse de l’époque.
Ajoutons à ça un chant un rien Lemmyesque et on a la totale.
Pourtant, Tank, je ne l’ai découvert que plus tard, lorsqu’une radio locale avait passé un certain “Red Skull Rock” tiré de l’album Power of the Hunter sorti en août 1982.
Pour ce qui est de Don’t Walk Away, le titre, c’est grâce à Sodom qui en avait fait la reprise en 1989 en guise de bonus sur la version CD de l’album Agent Orange.
Mais ce n’est vraiment qu’avec l’album This Means War que je devenais méchamment fan de Tank.

Concernant cette réédition, à priori en vinyle uniquement – pour l’instant ? –, on sent un Tank qui savait déjà où aller en proposant un heavy metal punkisant, très Motörheadien dans l’âme – après tout, l’EP a été produit à l’époque par le regretté « Fast » Eddie Clarke -, qui nous collait un bon brûlot bien speed (“Shellshock”) et un nerveux “Hammer On” de derrière les fagots.
Si cette réédition va surtout fasciner les collectionneurs, les fans trouveront l’initiative louable et les accros aux CD – dont je fais partie – vont surveiller la sortie éventuelle de l’EP sous ce format.
Pour la peine, le label a pris soin de rajouter les versions démo de “Run Like Hell” et de “Blood, Guts and Beer”, qui finiront tous deux sur l’album Filth Hounds of Hades qui sortira six mois après cet EP.
Et en prime, une version live de « Don’t Walk Away », aussi dispensable que sympathique.

Une belle cure de Jouvence !

Tracklist :

Face A :
1. Don’t Walk Away (3:06)
2. Shellshock (2:23)
3. Hammer On (4:11)
Face B :
4. Run Like Hell (Demo version) (4:12)
5. Blood, Guts and Beer (Demo version) (4:07)
6. Don’t Walk Away (Live version) (5:02)

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