Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Décidément, on est gâté !
High Roller Records nous ressort la totale en vinyle concernant Tank : après « Don’t Walk Away« , « Filth Hounds of Hades » et « Power of the Hunter » le 15 avril dernier, voilà « This Means War » et « Honour & Blood » ce 27 mai.
J’ignore si toutes ces rééditions auront leurs versions CD qui suivront, ce qui permettrait de compléter mon exponentielle collection, mais on ne peut que remercier tant le label que Patrick W. Engel pour l’initiative.

A peine un an après « This Means War » qui a vu la musique du groupe évoluer vers quelque chose de plus heavy, guerrier et épique, notamment grâce à l’arrivée de Cliff Evans en second guitariste, voilà « Honour & Blood » à l’artwork bien plus en rapport avec le nom du groupe.
Et niveau line up, ça a bougé : des conflits internes ont fait que les frères Brabbs sont partis et ce sont Cliff Evans (futur Killers et Paul Di’Anno) et le regretté Graeme “Crash” Callan (White Spirit) – disparu en 2008 – respectivement aux guitares et à la batterie qui les remplacent.

Avec le virage amorcé lors de l’album précédent, Tank confirme qu’il s’éloigne totalement des influences de Motörhead des débuts et la maturité affichée sur « This Means War » n’en est que plus renforcée sur celui-ci ! Déjà, les soli de guitares n’ont rien à envier à ceux de la paire Tipton / Downing de l’époque, « Honour & Blood » étant sorti peu de temps après « Defenders of the Faith« , pour la petite histoire.
Mieux que ça, Algy Ward a évolué dans son chant et sa palette vocale est beaucoup plus large, comme l’atteste un “W.M.L.A. (Wasting my Life Away)” des plus prenants.
Mais preuve que Tank décide de continuer d’arpenter le chemin de « This Means War« , on se retrouve avec une intro au synthé comme pour celle de “Just Like Something From Hell” et l’album démarre par un long titre de plus de huit minutes (“The War Drags Ever On”) totalement démentiel sur lequel le quatuor ne nous épargne rien : duels de guitares, solos, break, couplets / refrains addictifs. Bref, la totale.

Et directement enchaîné, “When All Hell Freezes Over” et “Honour and Blood” nous offrent une première face de très haute volée, qui fait sans nul doute partie de ce qui se fait de mieux dans le genre.

La deuxième face se veut plus personnelle : déjà, en la faisant débuter par un “Chain of Fools” d’autant plus surprenant qu’il s’agit d’un titre composé par Don Covay en 1967 et immortalisé par Aretha Franklin sur son album “Lady Soul”, éloignant Tank des velléités heavy-guerrières qui ont précédé, et les faisant quelque peu replonger dans l’univers plus rock des débuts.
Ensuite viennent les plus personnels “W.M.L.A. (Wasting My Life Away)” et “Too Tired to Wait for Love” montrant que Tank n’avait pas l’intention de rester cantonné dans un style stricto senso.

Et pour finir, le merveilleux “Kill” de plus de huit minutes qui remet toutes les pendules à l’heure avec un brûlot intense qu’on s’enfile cul sec sans la moindre modération, histoire de boucler la boucle avec une déflagration digne de “Just Like Something from Hell” ou “The War Drags Ever On”.

Encore merci à High Roller Records pour nous remettre ces chefs-d’œuvre entre les oreilles !

Tracklist :

Face A :
1. The War Drags Ever On (8:14)
2. When All Hell Freezes Over (5:56)
3. Honour and Blood (6:31)
Face B :
4. Chain of Fools (reprise Aretha Franklin) (4:08)
5. W.M.L.A. (Wasting My Life Away) (5:17)
6. Too Tired to Wait for Love (4:37)
7. Kill (8:00)

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