Line-up sur cet Album
Frank Thorwarth – Basse Gerre – Chant Olaf Zissel – Batterie Andy Gutjahr – Guitares
Style:
Thrash ‘hips’ metalDate de sortie:
27 juillet 2012Label:
Nuclear BlastNote du Soichroniqueur (Metalfreak) : 7/10
Cherz’auditeurs, z’êtes bien à l’écoute de RBM, Radio Bière Metôl, et aujourd’hui, on a une grosse surprise pour vous, comme j’vous l’dis !
V’lô-t-y-pô qu’on a le nouveau Tankard dans les pattes et qu’on va vous en parler.
L’est pô bonne, la surprise ?
Pour fêter leurs trente ans de coma éthylo-houblonique thrashisant, les Teutons nous envoient dans les z’esgourdes leur quinzième pinte de décibels haute en couleurs, en alcool et en déconne.
Et c’est pô rien d’le dire !
T’as pas vu la pochette ?
C’est quoi c’te figure de mode là ?
Carmen Conchita Cerveza, 150cm au niveau de sa barrette marquée 30 – pour symboliser les trente années de carrière du groupe – née le 6 juin 1966, avec sa dentition façon clavier de piano et ses boucles d’oreilles en forme de bock.
Celle lô, j’te l’épouse directe à sa sortie d’zonzon, moi !
Avec c’te prénom qui veut dire bière en espagnol, l’a tout pour plaire, la miss Bierfest !
Et l’album ?
Boh, ben… du Tankard, quoi !
Enregistré au studio 23 de Fankfurt, cet album se voit bien huilé par un groupe dont le line up n’a pas bougé d’un iota depuis 1999 et refourgue à nouveau un album honnête de thrash Tankardien reprenant les mêmes recettes qui font leur marque de fabrique depuis un certain « Zombie attack » sorti en 1986.
Comme d’hab’, ces hommes des tavernes nous sortent leur Thrash datant de l’âge de bière et brassé dans le houblon à raison d’une livraison tous les deux ans : des Teutons réglés comme un coucou suisse, ça ne s’invente pas, ma p’tite dame !
D’entrée, un « Rapid fire (a tyrant’s elegy) » attaque fort et nous montre un Tankard particulièrement en forme, faisant d’entrée envoler les impressions plus ou moins négatives pour certains d’un « Vol(l)ume 14 » que beaucoup ont trouvé en demi-teinte. Rythmiques très Speed, un chant aux petits oignons signé par l’indéboulonnable Gerre qui crache sa véhémence inspirée du printemps arabe de 2011.
Retour ensuite à l’humour typique du groupe avec le titre éponyme narrant le cauchemar absolu d’un homme qui s’est fait embarquer toutes ses bières par la femme qu’il a rencontrée la veille dans un pub : il n’y a plus de limites à l’indécence ! « Fight for your rights to drink your beer » qu’ils nous disaient en 1987 dans « Chemical invasion », non mais sans blagues !
Dans l’ensemble, « A girl called Cerveza » envoie du bois, et du costaud : hormis le très en dedans « Master of farces » et surtout le mauvais « Metal magnolia », tous les titres sont réussis et sont dans le Full Speed : on n’avait plus entendu un album de Tankard d’une telle qualité depuis bien longtemps.
Et à noter l’apparition de la sublime Dorothy Pesch sur « The metal ladyboy », un « Not one day dead (but one day mad) » d’une rare intensité, et quelques tueries Thrash qui rappelleront les meilleurs moments des trois premiers albums avec par exemple « Fantom at random », « Running on fumes » ou « Son of a fridge » et son début mélodique avant de sombrer dans une furie Speed de toute beauté.
En clair, les gars, va falloir foncer sur le meilleur album de Tankard de ces dix-quinze dernières années.
Et si z’êtes sages, y aura une bonne tarte à la bière à se fourrer derrière la cravate !
Prosit !
Et l’Edit du Celte:
Comment mieux représenter Tankard qu’avec cette belle pochette, la couverture en dit long sur le style musical. On est bien loin de la classe du charmeur San Antonio, mais très proche de la finesse des Bérus. Que ce soit homme ou femme, leur charme légendaire est l’essence même de la douceur de Tankard. C’est doux et propre comme un saucisson trempé dans la bière chaude. Toute une histoire ! Et pour les amateurs de littérature, mettez la patte sur l’Histoire de France de San A. sa couverture est aussi propre que cette belle espagnole !
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