Note du SoilChroniqueur (Bloodybarbie) : 5.5/10

Oyez Oyez, les roys des cornemuses sont de retour ! Mêler si bien l’époque industrielle au Moyen Âge n’est point chose aisée. Mais parfois de tels mariages peuvent aboutir, la preuve, Tanzwut a fort bien concrétisé la chose !
Ce n’est point une, ni deux cornemuses qui ornent leurs mélodies mais trois (au minimum), autant dire que l’on ressent aisément leur souffle puissant au plus profond de nos entrailles !

Mes chers compagnons, allons festoyer à la taverne du coin, accompagnés par les mélodies de « Eselsemesse » ! Un accoutrement de belle facture est exigé cependant, tout comme le montre fort bien le septuor allemand dans leurs clips et lives. Ce groupe est aussi visuel que musical et je vous invite fortement à glisser un œil sur leurs vidéos.

A la première écoute de ce troisième recueil, je me suis sérieusement posé la fameuse question existentielle Shakespearienne « être ou ne pas être, telle est la question? » Est-il vraiment le groupe qu’il prétend être, tel que l’augure son nom sur la pochette, ou est-ce leur autre facette qui prend le dessus et finit par s’emparer d’eux ? Vous n’avez rien compris, n’est-ce pas ! Moi non plus, je l’avoue, mais nous allons mener l’enquête et dévoiler toute la lumière de cette affaire.

Est-ce Tanzwut ou bien Corvus Corax, leur seconde formation qui fait plutôt de la musique purement médiévale ? Pourtant, ils se sont bien annoncés comme étant Tanzwut !

Plaît-il ?

Grand dieu ! Ils ont clairement mis de côté leur caractère indus qui ressortait plus dans les opus précédents et qui leur donnait un sacré style. Je ne m’attendais point à un changement si profond !

L’amatrice inconditionnelle du Tanzwut tel qu’il était auparavant dira que cela lui déplaît fortement ! L’amatrice de musique médiévale arguera que ce n’est point désagréable, mais à faible dose ! Car, pendant 45 minutes, vous n’entendrez que des hurlements de cornemuses, malaxées dans tous les sens, soutenues par diverses percussions (batterie, tambourins basques, tambours, castagnettes, derboukas…) dans un tempo moderato voire parfois adagio.

Fort bien, c’est distrayant un morceau, pourquoi pas deux ou trois, mais lorsqu’il n’y a que cela, la migraine commence à poindre son nez. Bon, une flûte qui s’incruste tout de même au 4ème morceau et des jeux de violon dans « Unsere Nacht ». Quant au chant, il est très en retrait voire effacé dans la majorité des titres, laissant large place aux instrumentalistes, à façon Corvus Corax.

Mais où est donc passé le côté métallique ? Il s’est évadé ! Qu’on me l’amène céans à la cour… Je le déclare coupable !

Je ne sais point s’ils nous font une crise d’identité ou s’ils manquent de foudre (plus de guitare, de basse ni de claviers). En tout cas pour ce qui est de Tanzwut, je m’attendais à beaucoup mieux, plus palpitant et surtout ce petit côté indus qui n’est pas au rendez-vous dans cet opus, présenté seulement un an après Höllenfahrt. J’espère fortement un retour aux sources pour le prochain. Sinon d’un point de vue Corvus Corax, le titre tient la route et pourrait même être très populaire pour les fêtes médiévales !

P.S : La note que j’attribue est bien évidement sur le compte de Tanzwut !

Site officiel : http://www.tanzwut.com
Myspace : http://www.myspace.com/tanzwutmusic
Facebook : https://www.facebook.com/TANZWUTOfficial?fref=ts

Tracklist :
01 : Intro
02 : Asinum chorum
03 : Der Eselskönig
04 : Saturnalia
05 : Lux Hodie
06 : Rhoslese
07 : Unsere Nacht
08 : Siria
09 : Gregis Pastor Tityrus
10 : Pars Deus
11 : Orientis Partibus
12 : Briesel Occultum
13 : Zieh mit Mir