Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

On ne va pas y aller par quatre chemins mais résumer la musique Tayne à de l’industriel est plutôt réducteur !
Et pourtant, chacun sait ce que ce genre peut proposer de riche tant il regroupe tout ce que la musique peut proposer de transgressif et de provocateur. Ce style allie électronique et punk, noise et pop, se montrant souvent bruitiste voire jusqu’au-boutiste tant le terme “industriel” peut parfois regrouper ce que le commun des mortels n’arrive pas à classer – quitte à employer le terme de “progressif” ou d’“expérimental”.
Ici, pour Tayne, on va parler d’industriel ! Mais de celui qui peut allier les termes d’émo ou de pop, avec un gros côté noise / rock et qui pousse le sujet jusqu’à son paroxysme, tout en jouant sur les contrastes.

Car oui, la musique de Tayne est contrastée. Elle nous offre de (très) grosses guitares bien bruyantes voire extrêmes, un peu comme nos compatriotes de Horskh, avec une alternance de chants clairs suavement posés et de chants saturés bien violents.
En une demi-heure chrono, Tayne nous propose dix titres qui nous poussent dans nos derniers retranchements. L’ambiance industrielle est aussi glaciale qu’ultra violente, et offre souvent des passages d’un calme relatif qui ne demandent qu’à exploser… et qui bien souvent explosent, conférant à sa musique un côté bipolaire ultime.
Ca part parfois dans tous les sens sans crier gare, passant d’un côté oppressant à une vision extrême de l’outrance musicale.

Chaque titre propose sa propre vision de ce qu’est une montée en puissance pour finir dans une explosion de décibels. Chaque ? Non, pas tous ! Un titre comme “In this trend” montre ce que peut donner une rage contenue qu’on attend de voir (et d’entendre, surtout) exploser d’un coup et qui finalement ne vient pas, prenant l’auditeur à contre-pied ! Même constat sur le plus bruitiste final “Nothing” qui ouvre la porte à un prochain album.
Musique contrastée, qu’on vous dit… et jusqu’au bout !

“Love” commence d’entrée avec un titre introductif de même pas deux minutes qui annonce de suite la couleur avec une montée en puissance progressive.
Et bim, “Down”, qui commence pourtant de façon gentillette, nous explose à la face dans le refrain à la façon d’un “Wish” de Nine Inch Nails. Chant calme, ambiance épurée mais grosses guitares sur les refrains.

Et tout l’album propose cette alternance d’ambiances oppressantes avec passages violents, n’hésitant pas à coller quelques vocaux additionnels extrêmes comme pour renforcer encore le propos, pour preuve ce featuring de Rachel Aspe sur le bien nommé “Coherent”.
Bref, un sacré coup de cœur pour votre serviteur !

Tracklist :

Erased (1:55)
Down (3:30)
Coherent (feat. Rachel Aspe) (2:39)
Scars (3:36)
Cause_Worthless (4:15)
Fear (feat. James Spence) (3:52)
We (2:03)
Wasted (3:09)
In This Trend (2:41)
Nothing (2:58)

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