Line-up sur cet Album
- Nathan Peachey : Chant
- Dean Wells : Guitares, Backing vocals
- Luis Eguren : Basse
- Dean Kennedy : Batterie
Style:
Metal progressifDate de sortie:
30 octobre 2015Label:
Mascot MusicNote du SoilChroniqueur (Wilhelm von Graffenberg) : 8.5/10
L’Australie nous avait habitués à ses kangourous, ses groupes de hard rock célèbres et Hartley, Cœurs à vif… Va falloir compter sur du nouveau : clairement, Australia’s got Talent ! Je ne reviens pas sur l’extradition de Laren Hart aux USA pour intégrer Once Human (oui, je suis encore et toujours subjectif avec elle), mais autant parler tout de suite de Terror… pardon, Teramaze. Oui, feu-Terrormaze est devenu TERAmaze après sa découverte (et conversion, j’imagine) du catholicisme, et sa transition du thrash au metal progressif. Leur troisième album, Her Halo, est dans cette veine du nombre d’or qui vous fera dire « si c’est aussie, j’y vais aussi ! », avec vos potes âgés – ils doivent connaitre ce groupe qui a en fait déjà… 20 ans !…
Virtuoso et Maestoso sont les maitres mots de ce groupe, comme on peut l’entendre sur ce LP. La parenté avec Symphony X et Dream Theater est indéniable, ce même dès le premier morceau (fleuve) assez narratif intitulé « An ordinary Dream (enla momento) » et ses consonances proches d’un Odyssey des X (sur deuxième passage calme qui clôt le morceau) ou d’Octavarium (l’accord final au piano), voire Black Clouds & Silver Linings de DT (son général). Le groupe se détache parfois de ces influences notables par une couleur un peu plus moderne, plus cyber sans doute, due certainement au choix des patches de clavier et à un son distordu des guitares assez proche du tournant qu’avait pris Symphony X avec Iconoclast. Ce fantôme (appelez-le « esprit » si vous préférez) planera tout du long de l’album (flagrant sur « Out of Subconscious », je laisse les fans de DT chercher les points communs avec Train of Thought), tant même le chanteur (talentueux et doué au passage) prend des intonations assez proches de James LaBrie et le choix des modes et enchainements harmoniques sont similaires à ceux des – anges – Michael de Symphony X.
Le virtuoso (littéralement « vertueux », mais vu la spiritualité des membres, dont la marche sera parsemée d’obstacles selon Ezekiel [25 :10], ça colle bien aussi) des instrumentistes et chanteurs (un lead et un backing dont les timbres se marient bien) est lui également indéniable – ne ressemble pas à Dream Theater ou Symphony X qui veut – et l’album est un florilège de petits moments de technicité ( « Trapeze » est un morceau totalement instrumental destiné à mettre en avant les talents de chacun sur un ensemble très prog, pour le coup), tout en restant musical et mélodique, ce dont l’absence en général est l’écueil que commettent les groupes très techniques qui composent des longs morceaux (ah bah oui, on est dans du prog donc le plus court fait 4 minutes 38). Le maestoso (majestueux) de l’album le rend quant à lui accessible – même s’il m’aura fallu plusieurs écoutes attentives pour pouvoir vraiment accrocher. L’insert de samples lui donne un coté narratif proche d’un concept album (un trapéziste dont les cordes pètent sur « Trapeze » ou le discours du vieil homme – et l’amer – sur le morceau d’ouverture). On ressent des influences de la musique savante européenne assez fréquemment dans les arrangements et orchestrations et, du thrash au prog, il n’y a qu’un pas et on en capte encore quelques lointaines émissions par moments.
Malgré tout, si on touche à des instants de grâce par moments (en particulier sur les passages de piano, guitare solo ou chant touchant de « An ordinary Dream »), l’émotion ne passe pas toujours, par exemple sur « Broken » qui se veut être une balade metal prog mais qui finit par sonner prog FM pas très inspiré. Les passages de piano en général, assez calmes, sont les principaux vecteurs de sensation sur Her Halo – « Tu veux faire passer des émotions et t’as pas de piano ? Nan mais Halo quoi !!! » – et la lourdeur de certains riffs qui se fondent pendant la durée du morceau comme un fil conducteur aident à avoir ce ressenti d’unité (par exemple sur « To Love, a Tyrant »). « Delusions of Grandeur » termine bien cet album : son ton assez froid et désabusé, voire fataliste (c’est mon interprétation, eu égard aux paroles et aux clips déjà parus) mais teinté d’espoir fait une sorte de synthèse musicale de l’album.
Un très bon album de metal prog, de qualité, pour les fans du genre qui ne se sentiront pas trop dépaysés, un peu de sang (christique) neuf dans ce style ne fera pas de mal, eu égard ici à sa particularité géographique. Groupe à suivre, en espérant qu’une maturité plus grande fasse son annonciation et souhaitant à celui-ci de prendre une prompte assomption. A écouter après une crise de foi !
Tracklist :
1. An ordinary Dream (enla momento) (12:49)
2. To Love, a Tyrant (7:55)
3. Her Halo (5:14)
4. Out of Subconscious (5:24)
5. For the Innocent (4:56)
6. Trapeze (4:38)
7. Broken (5:54)
8. Delusions of Grandeur (9:41)
Site officiel : http://teramaze.com.au/ (quand il sera à jour)
Facebook : https://www.facebook.com/teramaze/
Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=_ctzK_hBw4w&list=PLz8ufS3KEgcY22euR_Za-NxjXRM9g3WE_ ou https://www.youtube.com/user/lkjuergklunrtg
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