Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 9/10

C’est déjà le deuxième album que Terminalist nous propose début septembre, après un EP « Abandon All Liberties », en 2019, et un premier long format « The Great Acceleration » en 2021, qui avait montré un potentiel certain chez le quatuor dano-américain ou américano-danois, au choix, le tout en à peine cinq années d’existence ! Alors, cet album sera-t-il à la hauteur des attentes suscitées par leurs productions précédentes ? Voyons, sans plus tarder, ce que recèlent les quarante minutes contenues dans les sept nouveaux titres !

Autant vous prévenir, ça démarre fort de chez fort avec un « Life Won’t Last » qui défrise les moustaches illico presto ! Un put1 d’excellent riff rapide qui doit consommer du médiator à tout va lance ce titre qui ne te laissera aucun répit ! Son à la fois puissant et limpide, changement de rythmes maitrisés, voix ajoutant la touche de brutalité, guitares déchainées sur lesquelles s’ajoute un duo basse-batterie, dont les blasts ont de quoi rendre fou, pour cadrer le tout, bref, une bien belle claque en hors d’œuvre !
Ceci dit, la carte ne contient que du bon, des amuse-gueules au digestif, car cela se poursuit sur le même registre avec le titre éponyme de l’album !

Chaque titre s’empare de toi en mobilisant toute ton énergie pour affronter cette frénésie Thrash sans concession de tout premier ordre !
Les riffs s’enchainent et tombent comme à Gravelotte, tous plus assassins les uns que les autres et envoyés à un rythme effréné, qui te laissent en prise permanente avec cette overdose d’accords survoltés ! « A Future to Weave » te permettra d’en faire les frais, si tu en doutes !
Dans cette tourmente sonore, quelques bouffées d’oxygène distillées à travers des breaks plus calmes, mais néanmoins profonds, comme sur « Last Remains » par exemple, ou alors à la faveur d’un tempo moins « rentre-dedans », comme c’est le cas sur « Move in Strife », qui dépasse la dizaine de minutes, rien que ça !
Je n’ose même pas imaginer la vitesse d’un circle pit sur un titre comme « Frenetic Standstill », qui a de quoi te filer un tournis façon tourbillon infernal !
C’est encore de l’énergie brute de fonderie que tu te prends en pleine face avec « Mutating Fractures », sans détour, façon droit dans l’pentu !

« Move in Strife » déjà évoqué plus haut et malgré sa durée, au-delà des dix minutes, passe comme une lettre à la poste ! L’intro sublime et mélodique laisse la place à une avalanche de riffs rapides, dont Terminalist a le secret, qui t’emmène une fois encore dans les profondeurs d’un Thrash qui te prend aux tripes. La parfaite maitrise des changements de rythmes tout au long du titre rend ce dernier tout simplement sublime, une sorte de cerise sur le gâteau pour clore cet opus !

Côté production et à titre personnel, j’aurais bien vu la batterie et la basse davantage mis en avant ; l’artwork, qui est du plus bel effet, est réalisé par Ryan T. Hancock, un peintre britannique ! Il semble présager d’une destruction de type fin du monde déchainée des cieux !

Il n’y a rien à jeter dans cet album ! Avec « The Crisis as Condition”, Terminalist nous envoie une véritable déculottée en bonne et due forme, en livrant un opus de toute beauté dans lequel transpire un Thrash agressif à souhait d’une efficacité redoutable, basé sur des riffs à te filer la chair de poule ! A consommer sans modération !

Tracklist :

01. Life Won’t Last 05:11
02. The Crisis as Condition 05:00
03. A Future to Weave 04:00
04. Last Remains 06:23
05. Frenetic Standstill 04:03
06. Mutating Fractures 04:44
07. Move in Strife 10:32

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