Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

« Ce sont cinq Belges qui rentrent dans une salle de concert et il y a le chanteur qui dit aux autres… » En effet, ça pourrait commencer comme ça, une histoire comme on en raconte par camions entiers. Parce que, l’air de rien, quand un groupe s’appelle Terrifiant, comporte cinq membres aux pseudos aussi second degré, il y a de quoi faire dans l’humour, potache de préférence !

On se dit alors, avant même de mettre l’album dans le lecteur, qu’on a droit à un énième groupe de crossover thrash, fan de l’humour absurde à la façon d’un Insanity Alert ou Tankard, d’autant qu’avec un batteur se faisant appeler Alcoloic, on n’était pas loin de s’attendre à une cover de l’hymne “Alcohol” de Gang Green immortalisé par Tankard…

Bon, ok, nous ne sommes pas dans le crossover, ni même dans le thrash metal avec Terrifiant ! On navigue dans les eaux du speed metal, old school bien évidemment et on se rapproche plus des influences de la NWOBHM que de celles du punk. Terrifiant, autant le dire de suite, ça va vite… très vite : Slime Vardi et ZZ Slop, encore deux noms qui s’écrivent comme ils s’éternuent, se la jouent Lucky Luke du riff et obligent une section rythmique à rester en mode tachycardie tout au long de l’album.

Les adorateurs de vitesse et d’accélérations à se retrouver collé au siège vont adorer ! Fast and furious ? Y a de ça : Alcoloic doit sûrement plus carburer au vin qu’au diesel de par son pseudo et the rock est présent dans cet album ne serait-ce que par cette version survitaminée et remetallisée de “Heartbreaker” initialement performée par Madame Pat Benatar. Chaque titre nous fait l’effet d’une mornifle pleine gueule que nous aurait envoyé un Jason Statham qui ne serait pas redescendu de son hyper tension. C’est bien simple, à part l’intro instrumentale “Steel for life” purement heavy, le reste est un défi aux lois de la vitesse ! “Devil in transport” déboule à 200 à l’heure et la pression ne redescend un peu qu’à partir de… ben en fait jamais !

“Terrifiant” est un album de pur speed metal, intense du début à la fin, fait par des artistes qui ont compris comment écrire huit titres d’une fluidité parfaite, capables de nous scotcher à chaque accélération, avec des parties instrumentales impeccables (“Iron mountain”, quelle bourrasque, avec ce final à l’orgue Hammond, seul moment un rien tranquille de l’album), avec un chant suraigu à la limite de l’hystérique. Difficile de sortir un titre par rapport à un autre, l’album est certes très homogène mais les parties les plus rapides sont autant de prouesses techniques bien senties.

Bref, ça défoule sévère !

Tracklist :

1. Steel for Life (3:19)
2. Devil in Transport (3:43)
3. Bed Queen (3:41)
4. Just Because I Can (4:37)
5. Metal and More (5:04)
6. Speedline (3:55)
7. Iron Mountain (7:16)
8. Heartbreaker (reprise Pat Benatar) (5:02)

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